(Suite et fin.)
Mais, là où il y a eu de plus grands dégâts, c’est dans les
campagnes : les vanilleries surtout, dans lesquelles les arbres d’abri ont
fait un véritable massacre.
Nous envisageons, dès ici, une grande diminution sur la
récolte prochaine qui promettait cependant d’être importante. On peut compter
une réduction de 50 % au moins.
Les plantations de riz ont également beaucoup
souffert ; car elles avaient été déjà fortement endommagées par les
grandes crues de ces temps derniers.
L’année 1917 ne s’annonce donc pas bien prodigue pour les
planteurs. Et il y a lieu de prévoir, dès maintenant, la famine très prochaine.
Surtout si l’on envisage de près la pénurie de la main-d’œuvre qui devient de
plus en plus difficile.
D’un autre côté, les exploitations de graphite ont également
subi de grosses pertes par les digues et les constructions des toby enlevées.
Ces installations deviennent incontestablement très
difficiles à refaire à cause de la pénurie de la main-d’œuvre. Si l’Autorité
Supérieure ne prescrit pas des instructions sérieuses sur l’obligation imposée
aux indigènes de travailler d’une façon continuelle, c’est la fin de toutes les
entreprises à brève échéance.
Un vieux colon.
Le météore a donc
parcouru presque toute la colonie, car de Tananarive on nous écrit que là aussi
il a exercé ses ravages.
Le Tamatave
Morts au champ d’honneur
Iola, capitaine
d’infanterie coloniale, dont la citation et le décès ont été publiés au J. O. des 11 novembre et
27 décembre 1916, était le gendre de M. et Mme Raufast,
domiciliés à Majunga.
Mouchet
(André-Constant), sergent fourrier au 30e bataillon de
tirailleurs sénégalais. – Tué à l’ennemi le 5 octobre 1916 au moulin
de Gradesnica (Serbie).
M. Mouchet était adjoint des services civils de
Madagascar.
Mulsant (Camille),
sous-lieutenant au 33e d’artillerie. – Tué dans la Somme, à
l’âge de 19 ans, le 15 octobre 1916.
M. Mulsant (Camille) était le neveu de M. de
Fontbrune, administrateur des colonies.
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