Suite de la séance après une trop longue... séquence sans Internet.
(Suite.)
Un autre membre fait remarquer que la loi de Baer n’est
guère admise par les géologues actuels, car sa valeur absolue, donnée par le
calcul, est très petite et ne saurait compenser la pesanteur. En réalité, le
cours d’eau cherche toujours la ligne de plus grande pente et son effort sur
les obstacles naturels qu’il rencontre est porté tantôt sur sa rive droite,
tantôt sur sa rive gauche. Dans le cas des cours d’eau du nord-ouest de
Madagascar, les rivières sont déviées vers le S.-E.-N.-O. par la rencontre après
les grès liasiques assez friables des terrains jurassiques plus résistants. Les
eaux longent les causses et ne les traversent qu’à la faveur d’une dépression
du plateau. Quand les rivières débordent, elles ont naturellement tendance à
aller où la gravité les pousse, c’est-à-dire vers l’ouest.
M. Carle présente une note du R. P. Colin sur
le cyclone du 26 décembre. Ce très intéressant travail est destiné à être
publié dans la Revue Agricole et
Vétérinaire du mois de janvier.
Il présente également un plan en relief de Tananarive et
environs dû à l’un des agents de son service, M. Pomiés. Cette planche est
la première d’une série qui embrassera, en un grand plan de quatre mètres sur
trois mètres, toute la région centrale de l’Imerina et permettra de se faire
une idée exacte du relief si chaotique de cette région. Il s’agit là d’un
travail considérable exécuté pour le compte de l’Académie malgache et destiné à
figurer parmi les collections géologiques, où il constituera certainement une
des principales curiosités[1].
Le P. Muthuon rend compte d’une excursion faite dans la
région d’Ankazobe. Quand, venant du sud, on approche d’Ankazobe, divers traits
de configuration physique du sol arrêtent le regard. Tout d’abord, c’est la
situation de la petite ville, création du général Lyautey : ses maisons,
noyées en quelque sorte dans un massif verdoyant d’eucalyptus, reposent presque
à l’extrémité septentrionale d’une dépression, qui fut manifestement
l’emplacement d’un lac.
(À suivre.)
Bulletin de l’Académie malgache
[1] La mort a malheureusement
empêché M. Pomiés de réaliser son projet.
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