(Suite et
fin.)
Le Sidney, qui a
mouillé ce matin sur notre rade venant de Diégo-Suarez, va lever l’ancre ce
soir pour Tamatave ; le temps nous fait donc défaut aux colons, aux
planteurs et aux habitants de l’île, pour adresser une pétition à notre
distingué et bienveillant Gouverneur Général de Madagascar, pour le supplier de
faire rétablir, – de toute impérieuse nécessité, – l’ancien itinéraire des
annexes Bagdad et Sidon pour des escales mensuelles aller
et retour Diégo, Ste-Marie, Tamatave ; au retour, Tamatave, Ste-Marie sur
Diégo.
Nous signalons de plus à Monsieur le Gouverneur Général que,
sur la population de cinq mille âmes, il y a encore cinq cents détenus de la
maison de force et de correction qu’il faut nourrir, que sans le Bagdad ou le Sidon, le fournisseur actuel ne trouvera aucun transport de
Tamatave à Ste-Marie pour les fournitures de riz.
Que le journal Le
Tamatave nous vienne en aide dans cette circonstance, en publiant nos
appels à qui de droit.
Un vieux colon.
Mauvais temps à Vatomandry (1)
D’un autre côté, un ami
de Vatomandry nous fait de sa région le navrant tableau ci-après :
Depuis le 4 au soir, nous traversons une période de grosses
averses qui n’ont pas manqué de faire gonfler et déborder les rivières alors
qu’elles n’avaient pas encore repris leur cours normal depuis les dernières
grandes crues.
La journée du 5, temps à grains fréquents ; mais dès le
commencement de la nuit, le vent souffle et ne tarde pas à prendre une tournure
inquiétante. On se fait la réflexion : « Si cela dure, nous sommes
perdus. »
En effet, le 6 au matin, on constate déjà pas mal de
dégâts :
1° À l’Assistance médicale, la toiture de la Maternité
est complètement enlevée (construction nouvelle en maçonnerie couverte de
tôle) ; une grande partie de la « varangue » (en tôle) des
bureaux du médecin inspecteur est également enlevée.
2° À la Douane, la toiture (tôle) du hangar débarcadère
en partie enlevée.
3° L’abattoir complètement écrasé.
4° Au Marché, l’une des constructions en chaume
également écrasée.
5° Quelques cases indigènes et de gros arbres brisés ou
déracinés.
(À suivre.)
Le Tamatave
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