23 février 2018

Il y a 100 ans : Pour développer le cheptel malgache

Un de nos confrères de Madagascar préconisait la mise en valeur des pâturages de la Grande Île en attribuant des terrains aux particuliers ou aux sociétés qui pratiquent l’élevage.
Un autre confrère, les Petites Affiches de Majunga, s’élève contre cette opinion, du moins en ce qui concerne la côte occidentale.
Dans tout l’Ouest, assure-t-il, la transhumance est une règle et une nécessité pendant la saison sèche, les troupeaux paissent dans le fond des vallées et sur le haut des plateaux quand arrivent les pluies. Le rédacteur de la Revue agricole est convaincu qu’il faut un parcours de 10 000 hectares pour un troupeau de 5 000 têtes, mais le même parcours n’est-il pas aussi nécessaire pour un troupeau de 1 000 têtes et même de 100 têtes ?
Avant la conquête, le premier ministre envoyait ses troupeaux dans les riches herbages d’Andriamena, d’Ankoala et d’Ambalanjanakamby. Tous les vieux colons connaissent ce fait ; ils savent également qu’aujourd’hui les troupeaux des régions voisines font de même et convergent, dès le début de la saison sèche, vers cette magnifique prairie naturelle.
Dans ces conditions, qu’arriverait-il si l’Administration concédait des parties de cette région à un particulier ou à une société ?
« Les troupeaux du Kamoro, de la Betsiboka et de l’Ikopa, répond notre confrère, ne pourraient plus transhumer et disparaîtraient rapidement. »
Ce serait, en effet, un moyen bien singulier de conserver le cheptel de l’île. Au surplus, la région occidentale est appelée à devenir, un jour qui est peut-être prochain, un pays essentiellement agricole, et de céder des terrains dans cette partie de la colonie, même pour faciliter l’élevage en grand, serait enlever de vastes espaces à la culture.
Pour conserver le cheptel malgache, les pâturages doivent donc rester communs.
Le Courrier colonial

Accident

Dimanche dernier, sur la route de l’Ivoloina, une automobile qui portait quatre personnes heurta la charrette d’un Malgache, fit une embardée et chavira.
L’un des passagers eut seulement de légères contusions, les autres en sortirent indemnes. La voiture seule a été fortement endommagée.

Le Tamatave

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