(Suite.)
Mais si les centres de
graphite sont ceux où a sévi la crise du riz, il va de soi qu’il y a là une
corrélation étroite. Poser la question c’est la résoudre.
L’exploitation du
graphite a mobilisé un nombre considérable de bras qui ont manqué à la terre,
laquelle devait néanmoins nourrir les ouvriers ; ipso facto, le riz s’est raréfié et son prix d’achat s’est
élevé ; s’il y a eu famine, ce fut une famine relative, qui a été aggravée
sans aucun doute par la fâcheuse taxation.
Au lieu de laisser aller
les choses, on aurait dû chercher le remède et faire plus tôt ces constatations
qui auraient permis de voir de suite que le riz manquait, non pas dans la
Grande Île, mais seulement dans quelques régions. C’est ainsi que Majunga
regorgeait de cette précieuse denrée tandis que Tananarive en était dépourvue
et la vallée de la Soka ne savait que faire de son riz dont les bœufs se
gorgent au moment du battage. La crise du riz n’était donc qu’une crise de
circulation.
Le remède est tout
indiqué. Construire des routes là où se trouvent les grands centres de
production afin d’évacuer rapidement les denrées, établir aussi des routes dans
les régions à faible rendement, créer des chemins secondaires pour éviter le
retour de ce qui s’est passé à 30 kilomètres de Mahatsinjo, où le riz
valait trois fois moins que dans la ville même parce qu’on manquait de moyens
de communication entre ces deux points.
Les routes construites
éviteront une nouvelle crise alimentaire, d’abord en empêchant l’excès
d’abondance ici et la disette là, ensuite encourageant les pays producteurs à
produire davantage.
L’assistance médicale indigène à
Madagascar
Le crédit prévu (pour les
dégrèvements accordés pour la décharge, réduction, remise ou modération de taxe
faisant l’objet de mandats de payements établis au profit du trésorier payeur)
au budget de l’assistance médicale indigène à Madagascar pour 1917 s’était
trouvé insuffisant ; par un arrêté du 11 août dernier, le
gouvernement général de cette colonie avait dû doter le budget intéressé d’un
crédit supplémentaire de 30 000 francs pour couvrir l’insuffisance
précité.
Un décret daté du
25 décembre 1917, paru à l’Officiel
d’hier, a approuvé cet arrêté.
Le Courrier colonial
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