(Suite.)
Nos Administrateurs, pas
tous, se dérobent trop facilement à nos réclamations, étant couverts par les ordres multipliés et
rigides dont ils dépendent.
Il nous faut avoir
affaire à des hommes qui, quand nous leur demanderons : Pourquoi vous
n’avez pas fait ceci, qui était nécessaire, ne puissent nous répondre : Je
n’ai pas latitude de le pouvoir faire sans ordre.
Il en serait différent
s’il s’agissait d’un haut fonctionnaire qui, solidement installé dans sa
région, fort des consultations qu’il aura prises des notables de la colonie
européenne, aura l’obligation d’agir et sera en possession de justifier ses
actes.
Le provincialisme n’est
qu’une forme : preuve, les changements qui y sont continuellement portés ;
tandis que le régionalisme, c’est de l’organisation, c’est du définitif, c’est
une fondation.
Il est certain que des
contrées comme Mananjary au sud, Maroantsetra au nord, ont des besoins propres,
des nécessités locales qui doivent être pourvues ou traitées en
particulier ; mais il est incontestable que toutes ces localités sont
solidaires entre elles, ayant même climatologie, mêmes productions et mêmes
indigènes, le tout formant une région bien caractérisée : l’Est malgache.
Le chef-lieu naturel de cette
région, c’est Tamatave. Il devrait y siéger un fonctionnaire autre que le chef
de la province de Tamatave et qui est
en même temps le maire de Tamatave.
Le titre qu’on lui appliquera devra définir ses attributions, leur étendue,
leur pouvoir réel : Lieutenant
Gouverneur ou Chef de la Région
de l’Est.
Ce qui était prématuré il
y a plus de dix ans peut se réaliser aujourd’hui.
Ce haut fonctionnaire
devra disposer d’un personnel et de services spécialisés à l’Est (en dehors,
bien entendu, de certains grands services généraux comme les Transports, les
Postes et Télégraphes).
Nous aurons alors
véritablement un homme à qui parler et qui ne pourra se dispenser de répondre.
Nous en avons fini avec cet anonymat administratif, cause de l’atonie générale
des affaires.
(À suivre.)
Le Tamatave
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