D’après les fêtes qui viennent d’avoir lieu à Antsirabe, on
peut en augurer qu’après l’achèvement du chemin de fer de Tananarive à
Antsirabe, cette région salubre, déjà riche et peuplée, prendra une extension économique
considérable.
Ses multiples ressources sont de tout ordre, minérales,
pastorales, agricoles ou industrielles.
Le massif de l’Ankaratra, voisin d’Antsirabe, est
particulièrement favorisé et semble assuré d’un brillant avenir. On connaît les
sources thermales et minérales. On y a également découvert du pétrole.
Le sol est d’une fécondité remarquable, alors que dans le
centre de Madagascar le sol est généralement improductif.
Jusqu’à notre arrivée, les indigènes ne cultivaient le riz
que dans la mesure stricte de leurs besoins.
Grâce à l’irrigation et aux encouragements administratifs,
la riziculture s’est si bien développée que les exportations de riz sont
devenues très importantes.
Les indigènes de la région d’Antsirabe ont même ajouté à
cette culture celle du manioc. Le jour où existeront les moyens de transport
nécessaires, ces deux produits prendront une extension de plus en plus
considérable.
C’est dans cette province que l’on a essayé avec le plus
grand succès la culture du blé, de l’avoine, du seigle, de l’orge, du maïs, des
pommes de terre, des haricots, etc. Si on avait continué la culture du blé, le
pays en produirait assez pour suffire à la consommation de toute la colonie.
Comme cultures industrielles, on développe la culture du
mûrier à Antsirabe où l’industrie de la soie devient prospère. Il y existe
aussi des sécheries et féculeries de manioc, des brasseries, des décortiqueries
de riz. Des machines extraient, broient, lavent les minerais aurifères.
Le gouvernement de la colonie y a encouragé le développement
de l’hydraulique industrielle, un des éléments les plus nécessaires à la mise
en valeur de l’île.
La province d’Antsirabe est une de celles où la civilisation
a fait les plus rapides progrès.
Les colons s’y sont installés en fort grand nombre, séduits
par la fertilité du sol et la salubrité du climat, le plus tempéré de
Madagascar.
La population indigène, de son côté, est la plus dense de
l’île.
Le Tamatave
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