(Suite et fin.)
Madagascar doit devenir le premier pays producteur de
graphite du monde, mais il faut sans délai sauver la situation de l’industrie
du graphite qui devient critique ; pour cela, il suffit de laisser libre
l’exportation directe du graphite des ports de Madagascar sur les ports de
l’Amérique amie et alliée.
Pour conclure, nous demandons la liberté d’exporter
librement et directement le graphite de Madagascar de nos ports aux États-Unis.
Après discussion, la Chambre adopte par 14 voix et deux
abstentions le principe de cette pétition. Le texte en sera soumis aux
conseillers légaux de la Chambre et envoyé ensuite aux Pouvoirs publics par
l’entremise de l’Union coloniale.
Elle sera adressée également à toutes personnalités
s’intéressant à la question du graphite.
Ceci est fort bien
mais il est regrettable toutefois que cette Assemblée ait jugé à propos de
faire parvenir ses doléances à qui de droit en se servant du canal du fameux
Consortium à l’influence duquel nous devons la situation actuelle.
Dans ces conditions,
il y a beaucoup de chances que doléances et pétitions soient étouffées avant
d’arriver à destination.
Il est à souhaiter que
le nouveau Syndicat reprenne cette affaire pour son compte en évitant de se
servir d’intermédiaire aussi peu sûr.
M. Lendresse
Le sous-lieutenant Lendresse (si sympathiquement connu à
Tamatave), qui commandait le poste de Bekodoka, y a contracté un accès de
fièvre pernicieuse, est tombé gravement malade et a dû être évacué d’urgence
sur l’hôpital de Majunga.
Ce poste de Bekodoka qui a vu mourir le sous-lieutenant
Paulin est, comme tous les postes de cette région-là, très malsain. En effet,
peu nombreux sont les Européens qui n’aient pas été ou rapatriés ou évacués
pour maladie ; on a eu à y enregistrer un chiffre de décès relativement
élevé et il est excessivement imprudent d’y envoyer des Européens qui n’aient
pas fait un séjour colonial antérieur.
En dernière heure, nous apprenons que l’état de santé de M. Lendresse
s’est amélioré et nous faisons des vœux pour son complet rétablissement.
Le Tamatave
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