Chaque fois que des personnages de marque viennent nous
visiter, comme dernièrement les officiers anglais du Minerva, l’Administrateur-Maire n’a, pour leur faire visiter la
ville et ses environs, que quelques pousse-pousse à sa disposition.
Trouvant que ce mode de locomotion est un peu rococo, surtout depuis que les habitants
de Tamatave possèdent des automobiles, l’Administrateur-Maire va quémander une auto pour ses visiteurs,
tantôt chez les uns, tantôt chez les autres, qui ne lui refusent jamais mais
qui, somme toutes, ne sont nullement obligés de faire la charité à la ville ou
à la colonie.
Connaissant cet état de choses, le Gouverneur Général a
résolu de mettre à la disposition des Administrateurs de Majunga, Diégo et
Tamatave une automobile pour chacun de ces derniers ports. Mais en ce moment
ces voitures sont si rares qu’il a été impossible à la colonie de se les
procurer. Et le projet a donc été remis après la guerre.
Donc, si par hasard un autre bateau de guerre ou quelque
personnage des nations alliées débarque dans notre ville, on les promènera dans
Tamatave, au jardin d’essai, voire même aux courses en pousse-pousse, pendant
que des particuliers les croiseront en automobile. Ce qui sera très flatteur
pour la commune et pour Madagascar.
Départ des troupes
On nous fait connaître de Tananarive que les départs pour
France d’Européens et d’indigènes vont recommencer bientôt. On a déjà fait la
révision des engagés pour la durée de la guerre qui étaient inaptes pour la
France et ils ont tous rejoint Tananarive.
On a fait de même pour les Européens.
La quinine pour les pauvres
Les personnes nécessiteuses trouvent que la quinine ainsi
que les médicaments se vendent très cher dans nos pharmacies, et que les objets
de pansement font complètement font complètement défaut à Tamatave. Quant à la
quinine, l’hôpital indigène en est complètement dépourvu et nous sommes menacés
d’en manquer tout à fait. La Colonie en a demandé en France depuis plusieurs mois,
mais n’a encore rien reçu.
Le Tamatave
Deux volumes de compilation de la presse à propos de Madagascar il y a 100 ans sont disponibles. La matière y est copieuse et variée, vous en lisez régulièrement des extraits ici. Chaque tome (l'équivalent d'un livre papier de 800 pages et plus) est en vente, au prix de 6,99 euros, dans les librairies proposant un rayon de livres numériques. D'autres ouvrages numériques, concernant Madagascar ou non, sont publiés par la Bibliothèque malgache - 73 titres parus à ce jour.
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