Les deux derniers Officiel (9 et 16 février)
contiennent des Arrêtés étendant progressivement la réquisition des riz de
province en province.
Nous disons bien qu’elle
est progressive ; ajoutons qu’elle est « partielle », désignant
nommément les localités où la réquisition jouera.
On sent que
l’Administration Supérieure est prudente, qu’elle se demande si Lebureau
pourrait se tirer d’affaire avec une réquisition intégrale, impliquant des
masses formidables de grains à loger, transporter, manipuler, usiner,
distribuer et surtout « comptabiliser ».
L’avenir nous dira lequel
des deux systèmes aurait dû prévaloir.
N’oublions pas que, dans
l’état actuel, notre système administratif manque trop de l’esprit pratique des
affaires pour lui demander le même effort qu’à une firme commerciale ou
industrielle.
Qu’on se rappelle la
gabegie où ont abouti la réquisition des cuirs, celle des haricots, pour ne
parler que de ce que nous avons vu à Madagascar.
Toutefois, suivons pas à
pas l’Administration dans la voie où elle vient de s’engager, la soutenant
quand elle fait bien, la ramenant au point quand elle erre !
« Critiquer pour servir, comme disait le Tigre quand il était encore
enchaîné !
Mauvaise plaisanterie
M. Schrameck a été
nommé membre de la commission du cheptel de Madagascar. Qu’est-ce qu’il va
pouvoir bien faire là-dedans ?
Se contentera-t-il des
renseignements fournis à la Chambre et au ministre ou, du contraire,
attendra-t-on à Paris les documents et le rapport envoyés par
M. Merlin ?
Voulez-vous que je vous
dise toute ma pensée ? Nous allons voir arriver ici, avec le nouveau
gouverneur, des missionneux à trente francs ou quarante francs par jours, pour
quoi faire ?
Et bon dieu, que l’on
voie cela une bonne fois et les colons sans doute aucun sauront montrer ce
qu’ils pensent de ces mauvaises plaisanteries auxquelles ils contribueront à
mettre fin en ponctuant leur volonté.
Il y a trop longtemps que
cela dure à nos frais.
Le Tamatave
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