Parmi les questions qui ont déjà soumises à M. le
Gouverneur Général, il en est une qui tient incontestablement la première place
en ce qui concerne l’hygiène dans une ville. C’est la question eau potable, et
on peut affirmer que sans eau potable il n’y a pas d’hygiène possible.
Des échantillons de l’eau qu’absorbent les habitants de
Tamatave furent prélevés aux fins d’analyses et envoyés à Tananarive. Ce fut,
paraît-il, l’eau d’un puits artésien qui se trouve près du Manangareza qui fut
reconnue potable.
On songerait donc à amener par canalisation cette eau en
ville.
En supposant que ce puits de 8 mètres de profondeur ne
reçoive pas l’eau des marais qui l’entourent, ou que le sable qui est le
meilleur des filtres la purifie, cette eau ne vaudra jamais celle qu’on puisse
à une source pure comme nous en avons dans les montagnes aux environs de
Tamatave. Nombreux sont ici les colons qui ne boivent d’autre eau que celle qu’ils
font venir des sources qui coulent dans leurs propriétés. Cette eau comme
digestibilité, goût et limpidité ne supporte aucune comparaison avec celle qu’on
puisse à Tamatave ou à Manangareza.
On recule, paraît-il, devant les sommes qu’il faudrait
dépenser pour l’adduction de l’eau de ces sources en ville. Cependant l’hygiène
et la santé publique vaudraient bien le sacrifice pécuniaire que la Commune ou
la Colonie pourrait s’imposer.
Du reste dans bien des villes de France et d’Algérie, l’eau
qui les alimente se trouve bien plus loin qu’à Tamatave.
Qu’on y réfléchisse.
À la voirie
En vue de l’adduction de l’eau potable et de l’éclairage
électrique de la ville de Tamatave, le service de la voirie dresse en ce moment
le plan de la ville sur une grande échelle.
Le vapeur « Bosphore »
Un témoignage officiel de satisfaction a été accordé au
vapeur Bosphore des Messageries Maritimes
qui, le 21 septembre dernier, alors qu’il naviguait en convoi, réussit à
éviter une torpille ennemie grâce à une heureuse manœuvre de l’officier de
quart qui a obtenu la Croix de guerre
Le Tamatave
Deux volumes de compilation de la presse à propos de Madagascar il y a 100 ans sont disponibles. La matière y est copieuse et variée, vous en lisez régulièrement des extraits ici. Chaque tome (l'équivalent d'un livre papier de 800 pages et plus) est en vente, au prix de 6,99 euros, dans les librairies proposant un rayon de livres numériques. D'autres ouvrages numériques, concernant Madagascar ou non, sont publiés par la Bibliothèque malgache - 82 titres parus à ce jour.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire