26 juin 2019

Il y a 100 ans : Casse-cou !


Sous ce titre alarmant, notre confrère madécasse, les Petites Affiches de Majunga, attire l’attention de ses lecteurs sur des faits vraiment bizarres, s’ils ne sont pas controuvés.
Ainsi, dans certains cercles et districts, les représentants du gouvernement général auraient tenu des kabary aux indigènes pour leur annoncer que, la guerre étant finie, la vie chère allait faire de même ; que tous les prix devant baisser, il était de leur intérêt de ne plus rien acheter pour le moment.
À ceux qui croient à cette ère nouvelle, que chacun désire évidemment, mais qui n’est malheureusement pas très proche, notre confrère croit devoir crier : casse-cou ! et nous ne pouvons que nous associer à cet avertissement. Car enfin, d’où qu’il vienne, le conseil de ne rien acheter, non seulement dupera les indigènes, mais encore paralysera le commerce de la Grande Île qui n’a pas besoin de ce nouveau coup d’assommoir.
L’intervention de l’administration dans cette affaire, si tant est qu’elle ait eu lieu, n’est rien moins qu’intempestive. Nous ne nous en étonnons d’ailleurs qu’à demi, car nous savons depuis longtemps, hélas ! que les quelques expériences tentées par l’État n’ont jamais eu que les pires résultats.
Affaire de compétence, sans doute.

L’administrateur-maire de Tananarive

L’administrateur-maire de Tananarive, M. du Chaxel, administrateur de 1re classe, remplira, à titre provisoire, les fonctions de chef de la province de Tananarive.

Vers à soie comestibles

De la Liberté :
Les bons citoyens s’ingénient à donner des solutions nouvelles pour l’alimentation des populations. M. Pierre Mille signale un plat excellent que les indigènes de Madagascar fabriquent avec des vers à soie. On fait beaucoup de vers à soie dans notre Midi, remarque notre confrère, ce serait une heureuse ressource pour notre alimentation. Oui, mais ce serait la ruine d’une grande industrie ! La consolation serait médiocre pour les femmes, surtout si, en dégustant un bon plat de chrysalides, elles savaient qu’elles dévorent leur propre robe ou leurs bas de soie…
Le Courrier colonial


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