Sous ce titre alarmant, notre confrère madécasse, les Petites Affiches de Majunga, attire l’attention
de ses lecteurs sur des faits vraiment bizarres, s’ils ne sont pas controuvés.
Ainsi, dans certains cercles et districts, les représentants
du gouvernement général auraient tenu des kabary aux indigènes pour leur
annoncer que, la guerre étant finie, la vie chère allait faire de même ;
que tous les prix devant baisser, il était de leur intérêt de ne plus rien
acheter pour le moment.
À ceux qui croient à cette ère nouvelle, que chacun désire
évidemment, mais qui n’est malheureusement pas très proche, notre confrère
croit devoir crier : casse-cou ! et nous ne pouvons que nous associer
à cet avertissement. Car enfin, d’où qu’il vienne, le conseil de ne rien
acheter, non seulement dupera les indigènes, mais encore paralysera le commerce
de la Grande Île qui n’a pas besoin de ce nouveau coup d’assommoir.
L’intervention de l’administration dans cette affaire, si
tant est qu’elle ait eu lieu, n’est rien moins qu’intempestive. Nous ne nous en
étonnons d’ailleurs qu’à demi, car nous savons depuis longtemps, hélas ! que
les quelques expériences tentées par l’État n’ont jamais eu que les pires
résultats.
Affaire de compétence, sans doute.
L’administrateur-maire
de Tananarive
L’administrateur-maire de Tananarive, M. du Chaxel, administrateur
de 1re classe, remplira, à titre provisoire, les fonctions de
chef de la province de Tananarive.
Vers à soie
comestibles
De la Liberté :
Les bons citoyens s’ingénient à donner des solutions
nouvelles pour l’alimentation des populations. M. Pierre Mille signale un
plat excellent que les indigènes de Madagascar fabriquent avec des vers à soie.
On fait beaucoup de vers à soie dans notre Midi, remarque notre confrère, ce
serait une heureuse ressource pour notre alimentation. Oui, mais ce serait la
ruine d’une grande industrie ! La consolation serait médiocre pour les
femmes, surtout si, en dégustant un bon plat de chrysalides, elles savaient qu’elles
dévorent leur propre robe ou leurs bas de soie…
Le Courrier colonial
Deux volumes de compilation de la presse à propos de Madagascar il y a 100 ans sont disponibles. La matière y est copieuse et variée, vous en lisez régulièrement des extraits ici. Chaque tome (l'équivalent d'un livre papier de 800 pages et plus) est en vente, au prix de 6,99 euros, dans les librairies proposant un rayon de livres numériques. D'autres ouvrages numériques, concernant Madagascar ou non, sont publiés par la Bibliothèque malgache - 82 titres parus à ce jour.
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