Si le service intérieur de la Poste est fait par le
personnel européen d’une façon irréprochable, et mieux même que dans la
capitale au dire de certains voyageurs, il n’en est pas de même du service extérieur
fait par les facteurs indigènes. Soit qu’ils ne sachent pas suffisamment lire,
soit qu’ils ne comprennent pas la signification des mots, ils se trompent
souvent et portent lettres et journaux ailleurs que chez les destinataires.
Par exemple : Il y a quelque temps, le facteur de la
rue du Commerce remit une lettre à un habitant de cette rue parce que ce
dernier avait prénom Jacques, écrit sur l’adresse, comme celui à qui la lettre
était destinée.
Une autre fois, il fut remis à un commerçant une lettre
adressée à un consul parce que le mot commençait par un C. Enfin, les lettres
et journaux arrivés par le dernier courrier de France, adressés à un habitant
de la rue Amiral Pierre portant le même nom que celui de la rue Nationale,
furent remis à ce dernier alors que l’adresse ne donnait lieu à aucune
équivoque et mentionnait : rue Amiral Pierre.
On conçoit les ennuis et les soucis que causent de pareilles
erreurs surtout lorsqu’il s’agit du courrier de France ou des lettres de
soldats.
Ce n’est pas une raison, parce qu’on a eu affaire à des gens
consciencieux qui ont remis lettres et journaux aux destinataires, pour ne pas
attirer l’attention de la direction des Postes sur les facteurs malgaches qui
ne connaissent pas leur métier.
Nous signalons ces faits à qui de droit, en espérant qu’il y
sera mis bon ordre.
Le lavoir
public
Un groupe de blanchisseuses nous fait observer que l’eau
provenant du puits artésien dont il est question dans le projet d’adduction
d’eau est saumâtre et par conséquent impropre à l’alimentation du lavoir public
également projeté.
Nous faisons part de cette observation à qui de droit, en
exprimant le vœu que des études soient faites immédiatement dans le but de
savoir s’il est possible ou non d’amener par canalisation les eaux de source
existantes dans le voisinage de Farafate.
Le Tamatave
Deux volumes de compilation de la presse à propos de Madagascar il y a 100 ans sont disponibles. La matière y est copieuse et variée, vous en lisez régulièrement des extraits ici. Chaque tome (l'équivalent d'un livre papier de 800 pages et plus) est en vente, au prix de 6,99 euros, dans les librairies proposant un rayon de livres numériques. D'autres ouvrages numériques, concernant Madagascar ou non, sont publiés par la Bibliothèque malgache - 82 titres parus à ce jour.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire