(Suite et fin.)
En première ligne, nous
voyons la répression du vagabondage ; cette mesure, qui s’est montrée
opérante en France, porterait les mêmes fruits dans la Grande Île où trop
d’outlaws vivent en marge et aux dépens des populations laborieuses.
On demandait ensuite que
le livret de travail complétant la carte individuelle fût obligatoire, pour
permettre de suivre le travailleur dans toutes ses pérégrinations de chantier à
chantier ou de plantation à plantation. L’établissement d’un pareil livret
faciliterait singulièrement les rapports entre employeurs et employés.
Il conviendrait aussi que
la main-d’œuvre pénale fût réellement organisée afin d’obtenir des condamnés un
rendement plus sérieux.
Il faudrait enfin réviser
les conseils d’arbitrage dont les sanctions sont toujours à l’avantage de
l’indigène puisqu’elles ne sont suivies d’effet réel qu’en cas de condamnation
du colon. Cette mesure devrait être complétée par une augmentation notable de la
contrainte par corps.
Tous ces desiderata
marqués au coin du bon sens ont été exprimés il y a déjà quelque temps ;
on a eu tout le temps nécessaire pour les étudier en vue de leur application.
Malheureusement, tout
permet de penser que la Chambre consultative et le Comice agricole de
Tananarive en ont été pour leur délibération, car il n’est pas à notre
connaissance qu’elles aient été suivies d’effet.
La « Journée Galliéni » à
Madagascar
Dans la Grande Île, la
population de Marovoay a voulu clôturer l’année par un hommage au regretté
pacificateur de Madagascar.
Elle a, les
30 novembre et 1er décembre derniers, organisé des fêtes
populaires qu’elle a dénommées « Journées Galliéni ». De brillants
préparatifs furent faits près d’un mois à l’avance. Les brillants résultats
obtenus l’ont été en partie grâce à M. Avonts-Saint-Lager, administrateur
qui a prêté la collaboration officielle aux organisateurs de ces belles
journées.
La journée
« Galliéni » organisée par la ville de Tamatave a eu, en dépit d’une
pluie diluvienne, un plein succès et la recette réalisée a dépassé
3 000 francs.
Parmi les attractions, on
remarquait un pousse-pousse dans lequel trônait l’effigie en terre glaise du
kaiser enchaîné et les mains rouges de sang.
Le Courrier colonial
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