On sait qu’en faisant la
conquête de la Grande Île, nous n’avons pas apporté seulement la civilisation
aux indigènes mais aussi la chique ou puce pénétrante, que des tirailleurs ont
amenée du Sénégal.
Or, il paraît que cette
chique est l’unique cause du spectacle que donnent, dans les villes, les
bourjanes se livrant aux douceurs du farniente. S’ils font petroka, c’est uniquement pour qu’ils « s’échiquent »
mutuellement les pieds le long des trottoirs sur lesquels ils éparpillent
malheureusement les œufs du redoutable insecte.
Cependant, le remède
serait simple : la chique n’étant pas indigène, le service sanitaire
devrait aviser à la supprimer ou tout au moins à la rendre plus rare. Il
suffirait que les agents indigènes se montrassent un peu plus actifs, et qu’on
installât des dispensaires ad hoc
dans certains quartiers où les Malgaches, hommes, femmes et enfants, seraient
d’abord échiqués selon les règles, puis dotés de topiques préservatifs dont la
formule est bien connue, qui empêcheraient le retour du mal.
Après, s’il se trouvait
encore des petroqueurs, il serait facile de les utiliser plus congrument ;
on manque de main-d’œuvre dans la Grande Île.
Des œuvres de Ralambo
Dans la Grande Île, à
Analalava, il a été vendu récemment, au profit des œuvres de guerre, quatre
portraits en pied et de grandeur naturelle du général Gallieni, dus au pinceau
de l’artiste malgache Ralambo, bien connu en Émyrne.
Le Courrier colonial
Le riz
Cette denrée de première nécessité
manquant complètement sur place se vend à des prix exorbitants.
Ainsi, hier, une vente de
riz à l’encan aux Magasins Généraux a atteint le prix de 1 020 fr. la
tonne, ce qui revient à 1 fr. 02 le kilo.
On attend avec impatience
l’arrivée du Louqsor qui doit nous en
apporter.
Tout ce riz a été
réquisitionné. Nous ne connaissons pas les conditions dans lesquelles cette
réquisition a été effectuée. Mais à notre avis il nous apparaît qu’une mesure
de ce genre devrait non pas s’appliquer à certains centres producteurs, ou à
certains chargements, mais être généralisée.
La seule façon logique du
moins d’enrayer la spéculation dont tout le monde se plaint est de
réquisitionner le riz de la nouvelle récolte dans tous les centres producteurs.
Nous reviendrons sur
cette question.
Le Tamatave
Deux volumes de compilation de la presse à propos de Madagascar il y a 100 ans sont disponibles. La matière y est copieuse et variée, vous en lisez régulièrement des extraits ici. Chaque tome (l'équivalent d'un livre papier de 800 pages et plus) est en vente, au prix de 6,99 euros, dans les librairies proposant un rayon de livres numériques. D'autres ouvrages numériques, concernant Madagascar ou non, sont publiés par la Bibliothèque malgache - 71 titres parus à ce jour.
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