La
petite comédie dont nous avons raconté le premier acte dans notre dernier
numéro s’est poursuivie dans la soirée du mardi d’une façon tragi-comique.
On a
assisté à ce spectacle peu banal des membres du Cercle apportant eux-mêmes
leurs chaises et les introduisant de force dans le local dont M. Caubet
voulait leur interdire l’entrée.
Certains
ayant trouvé porte close du côté du boulevard ont dû pénétrer chez eux
par escalade au moyen d’une échelle.
Puis
ce fut la partie de bridge ou de poker à la lueur incertaine des chandelles
achetées en hâte chez le Chinois du coin.
On
se demande vraiment où vent en venir ce brave M. Caubet, lequel est
d’ailleurs assigné pour lundi prochain.
Torpillage
du « Djemnah »
Nous
ne pouvons donner aucune nouvelle sur les disparus ou rescapés du Djemnah
torpillé en Méditerranée.
Le
prochain courrier de France nous apportera certainement les rescapés et les
noms des disparus.
La
boucherie municipale à Tananarive
Cet
établissement, qui paraît indispensable pour empêcher la spéculation, est, en
raison des frais généraux considérables qu’elle supporte, obligée de vendre sa
viande à des prix plus élevés que les bouchers malgaches.
En
ce qui concerne la viande, les Tamataviens n’ont pas à se plaindre. Grâce à la
diligente activité de M. le vétérinaire Espérandieu, inspecteur des
animaux abattus, les bouchers de la ville leur fournissent de la viande de
première qualité et à un prix très abordable.
Le
recrutement des Malgaches
Le Journal
officiel de la Colonie vient de publier un décret relatif au recrutement
des indigènes. Pour les encadrer et les instruire, on va prendre paraît-il des
permissionnaires qui reviennent du front et qui ont été affectés aux Malgaches.
Soirée en
perspective
Un indiscret – cette race ne se perdra jamais – nous fait
connaître qu’à l’occasion de l’inauguration du monument Galliéni, des artistes
amateurs de la ville se préparent à donner une soirée théâtrale à laquelle
assistera le Gouverneur Général Schrameck.
Le
programme est des plus attrayants et ménage des surprises.
Le Tamatave
Deux volumes de compilation de la presse à propos de Madagascar il y a 100 ans sont disponibles. La matière y est copieuse et variée, vous en lisez régulièrement des extraits ici. Chaque tome (l'équivalent d'un livre papier de 800 pages et plus) est en vente, au prix de 6,99 euros, dans les librairies proposant un rayon de livres numériques. D'autres ouvrages numériques, concernant Madagascar ou non, sont publiés par la Bibliothèque malgache - 76 titres parus à ce jour.
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