(Suite et fin.)
Le Français est tenu d’avoir un domicile fixe, des moyens
d’existence ou, à défaut, d’exercer un métier, une profession lui permettant de
gagner sa vie, et ce, sous menace de se voir appliquer les peines édictées
contre le vagabondage. D’où pour lui l’obligation du travail.
L’indigène, lui, naît et évolue comme il lui plaît sans
qu’il soit tenu d’en rendre compte et surtout sans qu’il ait à payer l’impôt du
sang. D’où une plus grande liberté que la nôtre.
Voulez-vous que l’indigène soit libre de travailler ou de ne
rien faire ?
Mais alors soyez logiques, et laissez vos enfants libres
d’aller ou non à l’école, de travailler ou de vivre dans l’oisiveté, le
vagabondage et le vice. Or le Malgache est encore à l’état d’enfance et, par
atavisme, encore moins capable de raisonner et de comprendre son intérêt que
votre jeune enfant lui-même.
En prenant possession du pays, nous avons assumé
l’obligation de l’éduquer et de le civiliser. Le premier moyen pour cela est de
lui apprendre le travail, et par conséquent de l’y obliger, car sans cela il ne
peut y avoir pour lui ni progrès ni bien-être.
Avis
Le Batelage du Commerce, la Société des Magasins Généraux et
la Société du Wharf de Tamatave ont l’honneur d’informer leur clientèle
que :
1° Par exception à leurs tarifs généraux, les cuirs, le
ricin, le paddy, le rafia, les sacs en vacoa ou autres, le manioc sec seront
dorénavant pris au débarquement et à l’embarquement au cube, au lieu de
la tonne de connaissement.
2° Les opérations sur les voiliers côtiers
(débarquements et embarquements) seront taxées à raison de cinq francs la tonne
ou le mètre cube.
Avis
relatif aux sursis d’appel
Le général commandant supérieur des troupes informe les
hommes du service armé (classes 1895 et plus jeunes) et du service
auxiliaire (classes 1906 et plus jeunes) qu’à partir du 1er octobre
prochain, ils recevront un ordre d’appel s’ils n’ont pas à cette date formulé
une demande tendant à obtenir de M. le Gouverneur Général la prorogation
de leur sursis.
Le Tamatave
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