(Suite et fin.)
Le décret primitif du 16 juillet 1897 présentait
sans doute des défectuosités que l’expérience avait révélées, mais il aurait
suffi de quelques modifications pour le rendre pratique.
Pour faire droit aux critiques dont il était l’objet,
l’autorité supérieure fit procéder à la rédaction d’un nouveau décret qui fut
celui du 11 février 1911. Son apparition souleva un tollé général de la part de tous ceux,
magistrats, fonctionnaires ou colons qui ont à s’occuper de lui.
La presse se fit leur écho, et la discussion de ses articles
établit que pas un, pour ainsi dire, ne pouvait rester debout, tant il était
inepte et d’application impossible.
Une commission fut nommée le 13 mars 1913, chargée
d’étudier les modifications à y apporter. Cette commission se mit assez
rapidement à l’œuvre et le 25 avril suivant le Président de la Chambre
Consultative de Tananarive, en séance, lut le rapport élaboré par la
commission.
Ce rapport indique, article, par article, les modifications
que la commission a cru devoir apporter au décret du 11 février 1911.
Ces modifications ont été communiquées à la Tribune qui les a publiées jusqu’à
l’article 102 inclusivement.
Et la suite ?…
La suite ? nous l’attendons encore, et comme sœur Anne
nous ne voyons rien venir.
Or ce n’est pas seulement le décret du
11 février 1911 qu’il est indispensable de modifier, mais encore le
régime des concessions lui-même.
La question est trop importante et de trop palpitante
actualité pour que nous n’y revenions pas, profitant de ce que la direction de
la Colonie est en des mains assez énergiques pour mener la question à bonnes
fins.
Chemin de
fer T. C. E.
Il nous parvient de divers côtés un desideratum qui nous
paraît parfaitement justifié. Il s’agirait de remporter au mardi le départ du
lundi tant de Tamatave que de Tananarive.
Ceci permettrait à chacun de pouvoir répondre au courrier
arrivant à Tananarive et à Tamatave le samedi soir et distribué le dimanche
matin.
On exprime également le désir que les trains de nuit soient
rétablis aussitôt que la saison ne fera plus redouter la possibilité
d’éboulements dangereux dans la circulation nocturne.
Le Tamatave
Si vous voulez vraiment savoir, la Jirama, ça ne s'arrange pas. Donc, ici non plus. Pour un témoignage (plus catastrophiste que la situation réelle, déjà bien assez affligeante pour qu'il ne soit pas nécessaire d'en ajouter), jetez un œil sur Deep South, l'article paru hier dans L'Express de Madagascar.
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