20 janvier 2019

Il y a 100 ans : La législation foncière à Madagascar (2)

(Suite et fin.)
Le décret primitif du 16 juillet 1897 présentait sans doute des défectuosités que l’expérience avait révélées, mais il aurait suffi de quelques modifications pour le rendre pratique.
Pour faire droit aux critiques dont il était l’objet, l’autorité supérieure fit procéder à la rédaction d’un nouveau décret qui fut celui du 11 février 1911. Son apparition souleva un tollé général de la part de tous ceux, magistrats, fonctionnaires ou colons qui ont à s’occuper de lui.
La presse se fit leur écho, et la discussion de ses articles établit que pas un, pour ainsi dire, ne pouvait rester debout, tant il était inepte et d’application impossible.
Une commission fut nommée le 13 mars 1913, chargée d’étudier les modifications à y apporter. Cette commission se mit assez rapidement à l’œuvre et le 25 avril suivant le Président de la Chambre Consultative de Tananarive, en séance, lut le rapport élaboré par la commission.
Ce rapport indique, article, par article, les modifications que la commission a cru devoir apporter au décret du 11 février 1911.
Ces modifications ont été communiquées à la Tribune qui les a publiées jusqu’à l’article 102 inclusivement.
Et la suite ?…
La suite ? nous l’attendons encore, et comme sœur Anne nous ne voyons rien venir.
Or ce n’est pas seulement le décret du 11 février 1911 qu’il est indispensable de modifier, mais encore le régime des concessions lui-même.
La question est trop importante et de trop palpitante actualité pour que nous n’y revenions pas, profitant de ce que la direction de la Colonie est en des mains assez énergiques pour mener la question à bonnes fins.

Chemin de fer T. C. E.

Il nous parvient de divers côtés un desideratum qui nous paraît parfaitement justifié. Il s’agirait de remporter au mardi le départ du lundi tant de Tamatave que de Tananarive.
Ceci permettrait à chacun de pouvoir répondre au courrier arrivant à Tananarive et à Tamatave le samedi soir et distribué le dimanche matin.
On exprime également le désir que les trains de nuit soient rétablis aussitôt que la saison ne fera plus redouter la possibilité d’éboulements dangereux dans la circulation nocturne.
Le Tamatave
Si vous voulez vraiment savoir, la Jirama, ça ne s'arrange pas. Donc, ici non plus. Pour un témoignage (plus catastrophiste que la situation réelle, déjà bien assez affligeante pour qu'il ne soit pas nécessaire d'en ajouter), jetez un œil sur Deep South, l'article paru hier dans L'Express de Madagascar.

Deux volumes de compilation de la presse à propos de Madagascar il y a 100 ans sont disponibles. La matière y est copieuse et variée, vous en lisez régulièrement des extraits ici. Chaque tome (l'équivalent d'un livre papier de 800 pages et plus) est en vente, au prix de 6,99 euros, dans les librairies proposant un rayon de livres numériques. D'autres ouvrages numériques, concernant Madagascar ou non, sont publiés par la Bibliothèque malgache - 78 titres parus à ce jour.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire