(Suite.)
Des mesures furent prises sur-le-champ pour l’importation de
France de nombreux sujets soigneusement sélectionnés, et pour le développement
intensif de la nouvelle race ovine franco-malgache, de façon à vulgariser, chez
les indigènes, l’industrie de la laine, arriver à les préserver du froid, et à
enrayer ainsi la mortalité qui les décime.
Un jour fut consacré à la visite des usines et plantations de la
rive droite du fleuve (concession Vernet, exploitations de la Société nantaise,
de la Compagnie lyonnaise) où la culture du café se fait en grand, où des bœufs
attelés à des charrues labourent avec méthode et régularité sur des alignements
de 2 000 mètres, donnant ainsi au gouverneur général ravi
l’impression de nos vastes labours de France.
Le 29, M. Schrameck quittait Mananjary et arrivait le soir à
Fianarantsoa où il trouvait chez les colons et les indigènes le même
enthousiasme et même accueil empressé qu’aux étapes précédentes. Le lendemain,
le 30, il visitait l’hôpital, les haras, les bâtiments publics, assistait à la
séance de la Chambre consultative, et recevait les colons avec son affabilité
habituelle. Mis au courant de leurs revendications et de leurs desiderata, à
peu près semblables à ceux qu’on lui avait déjà soumis ailleurs, il répondait
avec même netteté qu’on avait aussi appréciée ailleurs, donnant l’impression
d’un homme bien au courant des questions et qui a la ferme volonté de faire au
mieux des intérêts de tous.
M. Schrameck était du retour à Tananarive le 1er septembre,
satisfait de son voyage et certain, après avoir pris sur place contact avec les
colons, d’être en communication d’idées avec eux sur la plupart des points
examinés ensemble.
M. Schrameck a pu se rendre compte dans sa première tournée
que, si le souvenir du général Gallieni est toujours vivace dans la Grand Île,
on n’en peut dire autant de M. Augagneur. Celui-ci, vivant, est
certainement plus défunt que le sauveur de Paris dans sa tombe.
(À suivre.)
Un Galliéniste.
Le
Courrier colonial
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