6 janvier 2016

Il y a 100 ans : À la Chambre consultative de Mananjary

Dans une de ses dernières séances, la Chambre consultative de Mananjary a discuté plusieurs questions importantes, parmi lesquelles celle de l’hygiène dans l’industrie des peaux et celle du dessèchement des marais qui stagnent à l’ouest de Tanambe.
M. Talvas, administrateur de la province, exposa lui-même son projet ; il démontra l’avantage qu’il y aurait pour le public à ce que l’on fît choix, sur le bord de la mer, d’un terrain assez étendu pour qu’on y puisse « aérer » les peaux avant leur embarquement. M. Talvas ayant proposé le terrain compris entre la rue du Marais et le nord du bazar, la Chambre lui donna son approbation sans réserves.
Ce terrain étant à proximité de chaque commerçant, et en même temps assez éloigné de la ville, aucune odeur ne serait à craindre. Les membres de la Chambre consultative de Mananjary, d’accord avec le chef de la province, ont donc demandé que le choix fût définitivement arrêté sur cet emplacement, qui devra être exclusivement réservé à l'aérage des peaux, lesquelles n’y seront exposées que de huit heures du matin à sept heures du soir.
Le projet de dessèchement des marais de Tanambe, également présenté par M. Talvas, n’est pas moins intéressant.
Ce travail, dont l’exécution demandera plusieurs années, fera disparaître le paludisme et ses fourriers, les moustiques, lesquels ont trouvé un asile de prédilection dans les terrains bas et marécageux qui avoisinent l’occident du village.
La Chambre a approuvé complètement ce projet, en demandant que le terrain assaini serve à élargir le village qui s’étend trop au nord, et que le travail soit complété par un élargissement des routes conduisant à la prison et débouchant à Fangato, sur la route de Fianarantsoa et de celle revenant vers le Tanambe à Ankandirano ; la ville en serait grandement embellie, et les chemins pourraient servir de promenade aux habitants.
Ce projet serait complété par le drainage des grands marais à l’ouest et pour le comblement de ceux du nord et du sud de la route de Fianarantsoa ; les terrains ainsi traités seraient mis en vente au fur et à mesure de leur préparation et permettraient à la ville de s’étendre davantage.

Le Courrier colonial

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