Dans une de ses dernières
séances, la Chambre consultative de Mananjary a discuté plusieurs questions
importantes, parmi lesquelles celle de l’hygiène dans l’industrie des peaux et
celle du dessèchement des marais qui stagnent à l’ouest de Tanambe.
M. Talvas,
administrateur de la province, exposa lui-même son projet ; il démontra
l’avantage qu’il y aurait pour le public à ce que l’on fît choix, sur le bord
de la mer, d’un terrain assez étendu pour qu’on y puisse « aérer »
les peaux avant leur embarquement. M. Talvas ayant proposé le terrain
compris entre la rue du Marais et le nord du bazar, la Chambre lui donna son
approbation sans réserves.
Ce terrain étant à
proximité de chaque commerçant, et en même temps assez éloigné de la ville,
aucune odeur ne serait à craindre. Les membres de la Chambre consultative de
Mananjary, d’accord avec le chef de la province, ont donc demandé que le choix
fût définitivement arrêté sur cet emplacement, qui devra être exclusivement
réservé à l'aérage des peaux, lesquelles n’y seront exposées que de huit heures
du matin à sept heures du soir.
Le projet de dessèchement
des marais de Tanambe, également présenté par M. Talvas, n’est pas moins
intéressant.
Ce travail, dont
l’exécution demandera plusieurs années, fera disparaître le paludisme et ses
fourriers, les moustiques, lesquels ont trouvé un asile de prédilection dans
les terrains bas et marécageux qui avoisinent l’occident du village.
La Chambre a approuvé complètement
ce projet, en demandant que le terrain assaini serve à élargir le village qui
s’étend trop au nord, et que le travail soit complété par un élargissement des
routes conduisant à la prison et débouchant à Fangato, sur la route de
Fianarantsoa et de celle revenant vers le Tanambe à Ankandirano ; la ville
en serait grandement embellie, et les chemins pourraient servir de promenade
aux habitants.
Ce projet serait complété
par le drainage des grands marais à l’ouest et pour le comblement de ceux du
nord et du sud de la route de Fianarantsoa ; les terrains ainsi traités
seraient mis en vente au fur et à mesure de leur préparation et permettraient à
la ville de s’étendre davantage.
Le Courrier colonial
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