(Suite et fin.)
Ce ne sont pas eux,
d’ailleurs, qui boivent, ce sont les esprits résidant en eux ; mais ce
sont eux, néanmoins, qui finalement tombent ivres-morts.
Quant à l’assistance,
elle est réduite à la portion congrue, c’est-à-dire à la limonade, seule
boisson qui lui soit permise.
Il serait bon que les
autorités de Madagascar se préoccupent de ce nouveau genre d’exploitation qui
appauvrit des villages entiers au profit d’un syndicat de coquins et de
fainéants.
Le Courrier colonial
Les frigos de Madagascar
Les besoins toujours plus
grands de l’armée et du pays tout entier en viande frigorifiée à défaut
d’importation de bétail sur pied a déterminé la création d’usines dans
plusieurs de nos colonies.
Nous croyons savoir qu’à
Madagascar, un important groupement financier aurait l’intention d’installer
une usine frigorifique dans le sud de l’île.
On parle de Fort-Dauphin
ou de Tuléar.
On sait d’autre part que
l’ancien député conservateur de Briançon, M. Toy Riont, le richissime
négociant marseillais, qui a d’importants intérêts dans la Grande Île, a
organisé le fonctionnement de son usine de viandes frigorifiées, et s’est
entendu avec M. Vouland, un spécialiste de la question, depuis de longues
années installé à Avignon, qui en a pris la direction.
Le raphia et l’Allemagne
La Tribune de Madagascar publie le filet
suivant :
Nos lecteurs n’ignorent
pas que la plus grande partie du raphia de Madagascar était exportée en
Allemagne, notamment sur Hambourg, par la fameuse maison O’Swald.
Ce n’était pas sans
raison que les Allemands raflaient ainsi nos précieuses fibres. Une lettre
envoyée du front par un colonial malgache a éclairci le mystère.
En prenant possession
d’une tranchée ennemie, il vit que les obus boches étaient copieusement
emballés dans des paniers en raphia qui les garantissaient ainsi des chocs et
de la percussion.
Les messagers de mort
pouvaient donc voyager sans danger pour ceux qui les manipulaient. Un
dispositif ingénieux dégageait l’obus de son panier au moment de charger le
canon.
Ce raphia, exporté de la
Grande Île en grandes quantités et servant à l’emballage des obus, démontre une
fois de plus que, depuis longtemps, l’Allemagne se préparait à la guerre.
Les Annales coloniales
Deux volumes de compilation de la presse à propos de Madagascar il y a 100 ans sont maintenant disponibles. La matière y est copieuse et variée, vous en lisez régulièrement des extraits ici. Chaque tome (l'équivalent d'un livre papier de 800 pages et plus) est en vente, au prix de 6,99 euros, dans les librairies proposant un rayon de livres numériques. D'autres ouvrages numériques, concernant Madagascar ou non, sont publiés par la Bibliothèque malgache - 42 titres parus à ce jour.
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