(Du Mauricien.)
Il vient d’être reçu de
Madagascar, par le vapeur Océanien,
un fort joli lot de cobs et poneys qui valent réellement la peine d’être vus.
Ces animaux sont les
produits des juments indigènes avec les étalons pur-sang barbes et
anglo-arabes, introduits à Madagascar par le Gouvernement français qui, pour
bien s’assurer que les juments sont saillies par les étalons introduits par
lui, accorde une assez forte prime pour les produits et délivre en même temps à
l’éleveur un pedigree.
Ces bêtes ont été
choisies par le chef du service vétérinaire de Madagascar avec un soin tout
particulier. Le Gouvernement lui-même, qui s’intéresse au développement de la
race chevaline dans la Grande Île, a offert des facilités afin d’encourager
l’exportation de ces animaux dans l’île voisine de Maurice. Nous ne pouvons que
nous réjouir de voir un nouvel élément de commerce ajouter un trait de plus aux
relations entre les deux pays.
Nous avons eu l’occasion
de voir ces animaux et nous n’hésitons pas à dire qu’ils sont bien supérieurs,
comme taille et comme formes, aux poneys que l’on reçoit généralement ici.
Si cette première
opération réussit, nous aurons, à notre
porte presque, un pays pour nous ravitailler entièrement en bêtes de trait.
Nous recommandons à ceux
de nos lecteurs que cette question intéresse d’aller voir ces bêtes à
l’Établissement Bradshaw.
À la conquête, Madagascar ne possédait pas de
chevaux, et les malins allaient jusqu’à dire qu’il n’y en aurait
jamais à cause de l’ostéomalacie ??!!
Ils ajoutaient même que cette nouvelle colonie était sans avenir, incapable de
rien produire. Vingt ans après, Madagascar exporte non seulement des produits
de toute nature, en quantité telle que les bateaux qui la desservent sont
insuffisants à les enlever – leur fret retenu plusieurs mois à l’avance – mais
notre île exporte encore des chevaux, et des chevaux appréciés, comme on peut
le voir par l’extrait ci-dessus.
Cela se passe de commentaires.
Le Tamatave
Vanille
La campagne 1915-1916 est
commencée. Nous avons reçu d’Antalaha par Sidon
un premier lot de 38 caisses représentant 2 100 kilos net. Une
partie a été dirigée sur New York.
La Dépêche malgache
Deux volumes de compilation de la presse à propos de Madagascar il y a 100 ans sont maintenant disponibles. La matière y est copieuse et variée, vous en lisez régulièrement des extraits ici. Chaque tome (l'équivalent d'un livre papier de 800 pages et plus) est en vente, au prix de 6,99 euros, dans les librairies proposant un rayon de livres numériques. D'autres ouvrages numériques, concernant Madagascar ou non, sont publiés par la Bibliothèque malgache - 42 titres parus à ce jour.
Quand on connait pas l'histoire vaut mieux qu'on se tait ! Il y a bel et bien des chevaux avant même l'entrée des français à Madagascar.
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