30 janvier 2016

Il y a 100 ans : Chevaux de Madagascar

(Du Mauricien.)
Il vient d’être reçu de Madagascar, par le vapeur Océanien, un fort joli lot de cobs et poneys qui valent réellement la peine d’être vus.
Ces animaux sont les produits des juments indigènes avec les étalons pur-sang barbes et anglo-arabes, introduits à Madagascar par le Gouvernement français qui, pour bien s’assurer que les juments sont saillies par les étalons introduits par lui, accorde une assez forte prime pour les produits et délivre en même temps à l’éleveur un pedigree.
Ces bêtes ont été choisies par le chef du service vétérinaire de Madagascar avec un soin tout particulier. Le Gouvernement lui-même, qui s’intéresse au développement de la race chevaline dans la Grande Île, a offert des facilités afin d’encourager l’exportation de ces animaux dans l’île voisine de Maurice. Nous ne pouvons que nous réjouir de voir un nouvel élément de commerce ajouter un trait de plus aux relations entre les deux pays.
Nous avons eu l’occasion de voir ces animaux et nous n’hésitons pas à dire qu’ils sont bien supérieurs, comme taille et comme formes, aux poneys que l’on reçoit généralement ici.
Si cette première opération  réussit, nous aurons, à notre porte presque, un pays pour nous ravitailler entièrement en bêtes de trait.
Nous recommandons à ceux de nos lecteurs que cette question intéresse d’aller voir ces bêtes à l’Établissement Bradshaw.
À la conquête, Madagascar ne possédait pas de chevaux, et les malins allaient jusqu’à dire qu’il n’y en aurait jamais à cause de l’ostéomalacie ??!! Ils ajoutaient même que cette nouvelle colonie était sans avenir, incapable de rien produire. Vingt ans après, Madagascar exporte non seulement des produits de toute nature, en quantité telle que les bateaux qui la desservent sont insuffisants à les enlever – leur fret retenu plusieurs mois à l’avance – mais notre île exporte encore des chevaux, et des chevaux appréciés, comme on peut le voir par l’extrait ci-dessus.
Cela se passe de commentaires.
Le Tamatave

Vanille

La campagne 1915-1916 est commencée. Nous avons reçu d’Antalaha par Sidon un premier lot de 38 caisses représentant 2 100 kilos net. Une partie a été dirigée sur New York.

La Dépêche malgache

Deux volumes de compilation de la presse à propos de Madagascar il y a 100 ans sont maintenant disponibles. La matière y est copieuse et variée, vous en lisez régulièrement des extraits ici. Chaque tome (l'équivalent d'un livre papier de 800 pages et plus) est en vente, au prix de 6,99 euros, dans les librairies proposant un rayon de livres numériques. D'autres ouvrages numériques, concernant Madagascar ou non, sont publiés par la Bibliothèque malgache - 42 titres parus à ce jour.

1 commentaire:

  1. Quand on connait pas l'histoire vaut mieux qu'on se tait ! Il y a bel et bien des chevaux avant même l'entrée des français à Madagascar.

    RépondreSupprimer