(Suite et fin.)
Stupide, car ils
n’auraient pas trouvé d’écho dans le pays, et ils n’avaient d’autre idéal que
de s’emparer du pouvoir, au besoin par le crime, s’imposer en maîtres absolus,
et, surtout, mettre la main sur les
caisses publiques pour garnir leurs poches désespérément vides depuis qu’il est
devenu nécessaire de travailler pour les remplir.
C’était un État-major,
mais sans troupe, et ce n’était pas suffisant pour une action vigoureuse,
simultanée, exigeant surtout du courage, ce dont ils manquent totalement.
Le recrutement des
subalternes, qui ignoraient le véritable but, s’est poursuivi pendant près de
dix ans, avec un ensemble de précautions raffinées, à tel point que rien n’a
transpiré, pas plus du côté de l’administration que du côté des colons.
C’est lorsque jugeant,
sans doute, le moment opportun, c’est-à-dire le moment où le gouvernement se
montrait le plus bienveillant pour les indigènes, que les inspirateurs du
mouvement ont activé leur propagande, et se sont départis de la prudence si
longtemps observée. C’est ce qui les a perdus.
Il est évident qu’il y a
là-dessous l’action boche qui s’est employée à précipiter le mouvement.
41 inculpés
comparaîtront mardi devant le Tribunal indigène. 192 inculpés seront
frappés de peines administratives. 2 seulement ont été l’objet d’une ordonnance
de non-lieu.
La sentence rendue,
satisfaction ne sera pas encore donnée à l’opinion publique. Elle souhaite voir
prendre des garanties pour l’avenir. Tous les colons sont de cet avis.
En résumé, telle est
cette affaire, qu’on a si maladroitement grossie à plaisir, et dont la réussite
était impossible.
Le Tamatave
Le canal d’Andranonandriana
Les habitants de ce
quartier ont demandé à diverses reprises au service compétent le curage de ce
canal avant la saison des pluies.
On s’est, comme toujours,
empressé de ne pas leur donner satisfaction ; aussi lors des dernières
grosses pluies tombées les riverains ont-ils été inondés.
Depuis deux ans, il a
fallu que chaque année les intéressés s’adressent au Chef de la Colonie pour
obtenir que ce canal soit mis en état de laisser s’écouler les eaux.
Qu’ils s’adressent encore
une fois à M. le Gouverneur Général s’ils veulent obtenir satisfaction.
La Dépêche malgache
Deux volumes de compilation de la presse à propos de Madagascar il y a 100 ans sont maintenant disponibles. La matière y est copieuse et variée, vous en lisez régulièrement des extraits ici. Chaque tome (l'équivalent d'un livre papier de 800 pages et plus) est en vente, au prix de 6,99 euros, dans les librairies proposant un rayon de livres numériques. D'autres ouvrages numériques, concernant Madagascar ou non, sont publiés par la Bibliothèque malgache - 48 titres parus à ce jour.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire