(Suite et fin.)
« Une fois dans la
tranchée ennemie où je me trouvais avec un sergent qui tenait la gauche, je fis
immédiatement un tir de barrage sur la droite. Tous les deux, nous tînmes toute
la nuit et tout le jour suivant. Mon capitaine H… m’a félicité pour mon courage
et l’énergie dont j’avais fait preuve, paraît-il, à l’égard des hommes de mon
escouade.
« Enfin j’ai fait
simplement mon devoir, le sergent et moi avons été l’objet d’une citation à
l’ordre du régiment. Le capitaine, en me complimentant, a ajouté que ma
conduite me vaudrait une excellente note pour mon examen d’élève-aspirant. Sur
150 hommes qui composaient ma compagnie, nous sommes restés
75 indemnes ; nous comptons 15 morts et les autres
blessés ; dans ma seule escouade j’ai perdu 1 mort et
3 blessés. »
Le vaillant soldat qui fait l’objet de la citation
ci-dessus est quelque peu l’enfant de Tamatave où il a habité longtemps avec sa
famille, et où, enfant, il avait su s’attirer la sympathie de tous ceux qui
l’ont connu par son affabilité, sa gentillesse et sa courtoisie.
Que sa famille veuille bien agréer nos plus
chaleureuses félicitations.
Le Tamatave
Mort au champ d’honneur
Lagut (Célestin), adjudant d’infanterie coloniale. – Tué d’un éclat de grenade au cours des
combats du mois de septembre 1915 à Massiges (Champagne).
Il était colon à
Tananarive où il s’était fixé après 15 ans de service militaire. À la
déclaration de guerre, il s’était engagé pour la durée des hostilités.
Journal officiel de Madagascar et Dépendances
M. Picquié en disponibilité
sans traitement
M. Albert Picquié,
gouverneur général de Madagascar et dépendances, est placé, à partir du 1er février 1916,
dans la disposition de disponibilité sans traitement, par décret du 1er janvier,
inséré le 12 à l’Officiel.
M. Picquié ne
retournera donc plus à Madagascar, où il laissera le souvenir d’un
administrateur intègre, consciencieux, impartial, qualités particulièrement
précieuses après le régime auquel la Grande Île a été soumise pendant les
années qui ont précédé son arrivée.
Le Courrier colonial
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