Un prospecteur qui,
assisté d’un nombreux personnel indigène, exploite dans la brousse quelques
piquets à plus de quatre journées de marche de la ville, raconte ce qui
suit :
« Ce n’est que dans
la journée du 3 janvier que nous est parvenue la nouvelle de ce qui se
passait à Tananarive, ou plutôt de ce qui devait s’y passer, et des
arrestations opérées parmi les hautes personnalités Hovas.
« Le sentiment de
surprise, très naturel, que cette nouvelle a tout d’abord causé étant passé, et
après quelques réflexions échangées, mon nombreux personnel, parmi lequel
beaucoup d’Antémoros, est parti d’une folle gaieté et ne parlait de rien moins
que d’aller, moi à leur tête, mettre à la raison ces anciens maîtres du pays,
de la tyrannie et des exactions desquels les plus âgés n’avaient pas encore
perdu le souvenir.
« J’ai eu toutes les
peines du monde à leur faire entendre raison, et à leur faire comprendre que
notre intervention serait absolument inutile, attendu que ces prétendus
libertaires étaient déjà sous les verrous et que leur grrrande conspiration n’existait plus que sur le papier.
« La journée s’est
terminée en quolibets et plaisanteries dont les auteurs du complot ont été
l’objet. Les ouvriers s’étaient déjà armés de mes outils, disant que ces armes
étaient suffisantes pour mettre les conspirateurs à la raison.
« Ces derniers
auraient donc trouvé autre chose qu’un appui auprès de la population
indigène. »
Le Tamatave
Morts au champ d’honneur
Dupuy (Lucien), soldat au 104e régiment d’infanterie. – Revenu du Brésil
dès le début des hostilités, il prit part à plusieurs combats et fut tué d’une
balle à la tête le 25 septembre 1915 près d’Auberive, en Champagne.
Il était le fils de
M. Eugène Dupuy, avocat-défenseur à Tamatave.
Delord (Auguste). – Tué le 9 octobre 1915 par un obus à l’entrée d’un boyau. –
Deux jours avant il avait obtenu la Croix de guerre en se portant sous un feu
intense au secours de camarades ensevelis vivants dans une tranchée.
Il était le neveu de
M. Delord, missionnaire de la mission protestante à Tsiafahy, et le cousin
germain de M. Roger Delord, rédacteur du ministère des colonies,
actuellement détaché à Madagascar et mobilisé comme sous-lieutenant, chef de
poste de Maroadabo.
Journal officiel de Madagascar et Dépendances
Deux volumes de compilation de la presse à propos de Madagascar il y a 100 ans sont maintenant disponibles. La matière y est copieuse et variée, vous en lisez régulièrement des extraits ici. Chaque tome (l'équivalent d'un livre papier de 800 pages et plus) est en vente, au prix de 6,99 euros, dans les librairies proposant un rayon de livres numériques. D'autres ouvrages numériques, concernant Madagascar ou non, sont publiés par la Bibliothèque malgache - 46 titres parus à ce jour.
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