On lit dans La
Tribune du 1er septembre :
« Depuis quelque temps on voit des jeunes gens des
Écoles – européens et indigènes – se mêler à des jeux en plein air (football,
etc.) sur la vaste pelouse de Mahamasina. Excellente pratique que nous
voudrions voir se généraliser et surtout durer. Il ne saurait être question
d’abolir les démarcations nécessaires ; mais il est bon que ces
adolescents apprennent à se connaître, s’habituent à se rencontrer ; sans
compter l’effet salutaire de ces exercices, sous tous les rapports.
« Quelques Européens adultes – trop rares – se
dévouent, de temps en temps, à y aller pour diriger les jeux selon les règles,
maintenir les bonnes traditions. Nous souhaitons les y voir plus nombreux.
« Allons tous à Mahamasina (ou ailleurs). Quel meilleur
emploi que nos loisirs, de cinq à sept ? »
La Tribune ne nous
croira peut-être pas tout d’abord tant la chose est monstrueusement odieuse,
mais elle n’a qu’à lire, dans le Journal
de Madagascar du dimanche 27 août dernier, l’article ayant pour
titre : « La S. P. M. des E. C. » et elle se
convaincra que nous n’inventons rien.
Donc, tout comme à Tananarive et à son exemple sans doute,
il s’était formé à Tamatave une société sportive de même nature, ayant le même
but, composée d’éléments pareils. Eh bien ! Il s’est trouvé dans notre
bonne ville un… personnage qui, abrité prudemment sous l’anonymat le plus
absolu, s’est donné le plaisir, dans un style grotesque, de jeter le ridicule
sur ladite société, et le comble,
c’est qu’il s’est trouvé un journal pour offrir ses colonnes à cette malpropre
élucubration.
Ah ! l’Union, en temps de guerre, cette union si
prônée, est une bien belle chose à Tamatave !! Que sera-t-elle la guerre
terminée ?
Le Tamatave
Extrait du courrier
Nous sommes quatre prêtres mobilisés à l’ambulance de
Majunga et nous devons partir sous peu pour accompagner des bataillons
malgaches et créoles dirigés vraisemblablement sur le front d’Orient. Déjà
plusieurs de nos confrères sont partis dans les mêmes conditions, et nous avons
fait l’impossible pour leur procurer les objets indispensables pour la
célébration du Saint Sacrifice, mais nous sommes à bout de nos ressources, et
nous avons pensé que peut-être vous ne refuseriez pas de nous aider par l’envoi
d’un autel portatif.
A. S.
La Croix
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