(Suite.)
À ce sujet, le mieux nous paraît être de reprendre,
ci-après, pour y répondre, les reproches qui ont été faits à nos compagnies.
Ces reproches se ramènent aux trois points suivants :
1° Le fret serait mis « aux enchères », ce
qui, entre parenthèses, avantagerait les grosses maisons au détriment des
petites.
2° Les établissements principaux des maisons
exportatrices de Madagascar, lesquels sont en France, ne peuvent pas connaître
à l’avance le prix qui sera appliqué à une époque donnée à la sortie de
Madagascar.
3° Les négociants ne peuvent, faute de tarif, traiter
sur une période un peu longue.
I. Le fret n’est
pas vendu aux enchères
Voici en résumé comment nous avons décidé de procéder.
Le lendemain du départ de Marseille d’un navire de la ligne
de l’Océan Indien, notre direction de Marseille câble à notre agent à
Madagascar le nom du navire.
Aussitôt en possession de ce télégramme, notre agent général
doit effectuer la répartition du volume du navire entre les différentes escales
qu’il desservira au retour et fixer des taux de fret pour chaque produit pour
embarquement sur ce navire. C’est ce prix et « celui-là seul » que
lui-même ou les autres agents de Madagascar (informés par lui et par
télégramme) doit offrir aux négociants, au départ des ports directs, suivant
leur rang d’ancienneté d’inscription. C’est l’acceptation ou le refus de ces
négociants qui constitue le seul jeu de la loi de l’offre et de la demande. Il
ne doit pas y avoir de surenchère ; nous avons même pris soin de le
préciser dans des instructions « formelles » et qui ne peuvent, à ce
point de vue, prêter à aucun doute quant à leur application.
En somme, il y a donc un tarif par bateau, un tarif qui
n’est pas publié, mais qui n’en existe pas moins et qui est fixe, quel que soit
le chargeur.
II. Il est
également inexact de dire que les établissements en France des maisons
exportatrices de Madagascar ne peuvent pas connaître à l’avance le prix qui sera
appliqué à une époque donnée
Le tout est de s’entendre sur le sens des mots
« d’avance » et « époque donnée ».
(À suivre.)
Le Directeur par intérim,
P. de Saboulin
La Dépêche malgache
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