15 décembre 2016

Il y a 100 ans : Les Messageries Maritimes, relation avec Madagascar (2)

(Suite.)
À ce sujet, le mieux nous paraît être de reprendre, ci-après, pour y répondre, les reproches qui ont été faits à nos compagnies.
Ces reproches se ramènent aux trois points suivants :
1° Le fret serait mis « aux enchères », ce qui, entre parenthèses, avantagerait les grosses maisons au détriment des petites.
2° Les établissements principaux des maisons exportatrices de Madagascar, lesquels sont en France, ne peuvent pas connaître à l’avance le prix qui sera appliqué à une époque donnée à la sortie de Madagascar.
3° Les négociants ne peuvent, faute de tarif, traiter sur une période un peu longue.
I. Le fret n’est pas vendu aux enchères
Voici en résumé comment nous avons décidé de procéder.
Le lendemain du départ de Marseille d’un navire de la ligne de l’Océan Indien, notre direction de Marseille câble à notre agent à Madagascar le nom du navire.
Aussitôt en possession de ce télégramme, notre agent général doit effectuer la répartition du volume du navire entre les différentes escales qu’il desservira au retour et fixer des taux de fret pour chaque produit pour embarquement sur ce navire. C’est ce prix et « celui-là seul » que lui-même ou les autres agents de Madagascar (informés par lui et par télégramme) doit offrir aux négociants, au départ des ports directs, suivant leur rang d’ancienneté d’inscription. C’est l’acceptation ou le refus de ces négociants qui constitue le seul jeu de la loi de l’offre et de la demande. Il ne doit pas y avoir de surenchère ; nous avons même pris soin de le préciser dans des instructions « formelles » et qui ne peuvent, à ce point de vue, prêter à aucun doute quant à leur application.
En somme, il y a donc un tarif par bateau, un tarif qui n’est pas publié, mais qui n’en existe pas moins et qui est fixe, quel que soit le chargeur.
II. Il est également inexact de dire que les établissements en France des maisons exportatrices de Madagascar ne peuvent pas connaître à l’avance le prix qui sera appliqué à une époque donnée
Le tout est de s’entendre sur le sens des mots « d’avance » et « époque donnée ».
(À suivre.)
Le Directeur par intérim,
P. de Saboulin

La Dépêche malgache

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