(Suite.)
Partant de cette donnée inexacte, certains commerçants
traitent et concluent des marchés sur la base des taux de fret publiés, sans
s’inquiéter de savoir s’ils auront des navires pour charger, et quand, pour des
motifs toujours indépendants de sa volonté, la Compagnie de Navigation ne peut
prendre leurs marchandises, les intéressés se trouvent devenir les victimes de
l’erreur qu’ils ont commise, mais dont, certainement, du reste faute d’avoir
saisi l’importance de ce que nous venons d’indiquer, ils sont naturellement
portés à rechercher le transporteur comme responsable.
Eh bien, nous ne saurions trop, dans l’intérêt même des
chargeurs, les mettre en garde contre cette conception erronée des choses, si
elle était la leur, qui revient à confondre l’engagement de tarif et l’engagement d’embarquement.
Il y a là deux actes absolument distincts
et qu’il n’est absolument pas possible – pas plus que cela ne serait équitable
– d’assimiler.
Nous vous confirmons, à ce sujet, ce que vous a formellement
déclaré notre représentant ; un commerçant ne peut pas, surtout dans les
circonstances actuelles, traiter les marchés c. a. f. pour de longues
périodes sans s’exposer à toutes les conséquences d’une variation des taux du
fret.
C’est précisément à cette conception des affaires,
contraire, nous ne le rappellerons jamais assez, à ce qui se pratique partout,
qu’est opposé le nouveau régime institué à partir du 1er juillet :
la fidélité, nous ne la demandons plus ; de tarif, nous n’en publions
plus ; des engagements de prix, nous n’en prenons plus, que « pour
des navires déterminés et à la condition expresse » qu’ils se combinent
« avec des engagements de chargement » liant réciproquement
expéditeur et armateur.
Cela constitue des principes sur lesquels il ne nous paraît
absolument pas possible de revenir, de même, la chose doit être bien entendue,
que nous ne voyons pas la possibilité de ne pas laisser « à nos seuls
agents, dans les ports de chargement », le soin, pour chaque navire, de
fixer les taux de fret et de répartir le tonnage.
(À suivre.)
Le Directeur par intérim,
P. de Saboulin
La Dépêche malgache
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