(Suite.)
Étant donné ce que nous vous exposons plus haut, vous pouvez
vous rendre compte que, dès le surlendemain du départ de Marseille d’un navire,
notre agent général à Madagascar peut renseigner ses chargeurs. Cela fait donc
un préavis qui atteint de trente-huit à quarante-sept jours pour Tamatave,
suivant qu’il s’agit d’un paquebot ou d’un cargo boat, et qui va jusqu’à
quarante-cinq et cinquante-cinq jours pour Majunga, suivant la vitesse du
navire envisagé.
Ainsi que n’a pas manqué de l’indiquer notre représentant au
cours de la dernière réunion de la section, les négociants résidant en France
peuvent se faire télégraphier les prix demandés par nos agents, « comme
cela se pratique partout ailleurs ». Nous ajoutons que, dans les
circonstances présentes et en envisageant les choses sous leur vrai jour, nous
ne nous expliquerions pas que le délai ci-dessus de trente-huit à cinquante
jours soit insuffisant, alors qu’en Chine et en Indochine, les chargeurs s’en
contentent.
Aussi bien, permettez-nous de préciser – car nous avons le
désir, nous le répétons, d’éviter le retour de tous ces malentendus et pour
cela le mieux nous paraît être d’apporter à l’examen de ces questions toute la
clarté nécessaire – permettez-nous de préciser que, dans notre pensée, ce n’est
pas dans cette façon tout à fait logique et que nous venons d’exposer, de
concevoir la situation, qu’il faut chercher la cause de la réclamation que nous
examinons dans ce paragraphe. Nous craignons que le grief dont il s’agit ne
soit tout simplement le résultat d’une confusion que nous estimons devoir être
dissipée, ce qui va nous amener à l’examen du troisième reproche qui nous a été
adressé.
III. Faute d’un tarif connu, il ne serait plus possible de traiter des
marchés sur une période un peu longue
Il semble bien que, trop souvent, les exportateurs soient
enclins à penser que, parce qu’une compagnie publie un tarif, le fait de cette
publication engage cette compagnie, non seulement à pratiquer les prix qu’elle
annonce, mais encore à charger les
marchandises traitées par eux à ce prix.
(À suivre.)
Le Directeur par intérim,
P. de Saboulin
La Dépêche malgache
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