Il paraît que le coup
d’œil était magnifique le mois dernier autour de Tananarive, au point de vue
agricole s’entend.
Le riz de grande récolte
était rentré, les indigènes avaient commencé les gros labours d’aération, ce
qui, pour un artiste, multipliait à l’infini les coloris de l’immense plaine,
surtout à l’heure du soleil couchant.
Et comme la culture
intensive est devenue une grosse question dans la Grande Île, on parlait
d’arrêter, avant l’époque des semailles, un plan d’action définitif pour
l’amélioration et surtout pour l’unification des variétés, afin que pour la
campagne de 1917, les usines soient en mesure de ne présenter sur les grands
marchés que de beaux produits, genre vary
lava, si appréciés et si demandés.
Le gasy ne demande qu’à se laisser forcer la main pour bien faire et
la chose ne sera pas si difficile que l’on croit pour l’arracher aux errements
de sa routine, surtout quand on lui aura fait comprendre son intérêt.
Une idée biscornue
De la Tribune de Madagascar :
Deux vieux Malgaches
discutaient avant l’heure sur ce que serait le monument élevé à la mémoire de
notre ancien et très regretté gouverneur général Gallieni.
— On le représentera
à cheval, dans la grande tenue de général de division.
— Ah ! non, dit
l’autre, ah ! non, ce ne serait Gallieni ni pour nous ni pour les
indigènes. Il nous le faut comme nous l’avons connu, en costume colonial, avec
le casque, sans plus d’apprêts.
Le Courrier colonial
Horrible ! mais authentique
Ce que nous allons
raconter s’est passé samedi soir, à la gare de Tamatave, au moment du départ de
M. le Gouverneur Général.
Le chef de gare avait
beau donner le signal du départ, le train ne partait toujours pas.
Qu’était-il arrivé ?
Il ne peut pas démarrer, fit observer une des personnes
présentes.
Pas étonnant !
répondit un loustic. Le président de la commission des cuirs n’est pas là.
Qu’on l’amène, et vous
verrez aussitôt Desmarets !!
Horrible !! n’est-ce
pas.
Le Tamatave
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