Connaissez-vous miss Ruth Roland ? Non, probablement.
Laissez-moi donc vous dire que c’est un beau brin d’Américaine, fréquentant le
« Cercle Rouge » de Tananarive. Cette demoiselle porte, avec beaucoup
d’art d’ailleurs, une espèce de « suivez-moi, jeune homme »
minuscule, attachée aux épaules.
Or, si ce fait ne vous dit rien, j’ajouterai que depuis
l’arrivée de cette… alliée, toutes les dames comme il en faut de Tananarive ont
cru devoir suivre un exemple aussi… transatlantique.
Cet ornement vestimentaire rappelle d’ailleurs assez le
petit rectangle que portent les Sammies en guise d’épaulettes, mais comme la
mode ne saurait se contenter de drap vulgaire, le nouvel… insigne se fait en
mousseline ou en dentelle vaporeuse ou en soie changeante, du plus agréable
effet.
Qu’on vienne donc encore après cela prendre les colons pour
des paysans du Danube ; à défaut d’eux, leurs femmes… et leurs dames
démontrent bien le contraire.
La vie chère dans la Grande Île
La vie est chère en cette quatrième année de guerre, c’est
entendu, mais tout de même, il y a des pays où certains exagèrent.
On nous écrit de Tananarive que le pain vaut actuellement
là-bas 1 fr. 20 le kilo et le vin 4 francs le litre. On n’ose
pas encore, en France, nous faire des prix pareils, mais ça viendra peut-être
aussi. Ne désespérons pas.
Les colons de l’Émyrne ne se souviennent pas sans quelque
amertume que Vigné d’Octon – quand il était député – avait fulminé contre eux
parce qu’ils prétendaient développer la culture du blé et de la vigne sur les
Hauts Plateaux.
Aussi, pourquoi les colons malgaches n’étaient-ils pas
tunisiens ? Vigné d’Octon les aurait approuvés tout de suite.
Le Courrier colonial
Quinine
À l’Officiel paru
le samedi 1er juin, un Arrêté du 29 mai fixant, jusqu’à
nouvel ordre, la distribution de la quinine aux particuliers : aux
Indigènes, à 0,15 fr. le gramme ; aux Européens, au prix de revient
de leur province, majoré de 25 %.
On nous prie de demander qu’il soit fait connaître ce prix
de revient, par simples affiches modifiées à chaque fluctuation.
Le Tamatave
Deux volumes de compilation de la presse à propos de Madagascar il y a 100 ans sont disponibles. La matière y est copieuse et variée, vous en lisez régulièrement des extraits ici. Chaque tome (l'équivalent d'un livre papier de 800 pages et plus) est en vente, au prix de 6,99 euros, dans les librairies proposant un rayon de livres numériques. D'autres ouvrages numériques, concernant Madagascar ou non, sont publiés par la Bibliothèque malgache - 73 titres parus à ce jour.
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