Il faut reconnaître que la situation n’est pas très
florissante à Madagascar.
Nous le savions déjà par la lecture de nos confrères locaux,
mais des lettres particulières que nous recevons témoignent de la légitimité
des doléances qui se font entendre un peu partout.
Jadis, ce furent les exploitations aurifères qui déçurent
les colons ; aujourd’hui, ce sont celles de graphite.
On sait que la production avait été intensifiée sur
l’invitation même du gouvernement ; mais les demandes des pays alliés
s’étant subitement ralenties, la production de la Grande Île se trouve trop
importante aujourd’hui.
C’est ainsi que des stocks énormes se sont accumulés, qui
augmentent encore par suite de l’impossibilité de charger, le tonnage
disponible ayant été réservé au transport des « produits plus
nécessaires ».
Les haricots, les cuirs, les raphias dont l’exportation
faisait vivre les populations de la colonie sont réquisitionnés et achetés aux
cours d’avant-guerre, ce qui ne laisse pas de mécontenter les habitants, colons
ou indigènes, car cela leur rend la vie d’autant plus difficile que toutes les
matières manufacturées coûtent généralement 100 % plus cher qu’avant 1914.
Le Courrier colonial
American Consular Service
Tananarive, Madagascar, 18 juin 1918.
Monsieur le Rédacteur du Tamatave, Tamatave.
Monsieur le Rédacteur,
Me référant à un avis paru dans votre numéro de samedi
15 juin courant, concernant une offre de fret pour New York, de Tamatave,
par un voilier attendu prochainement, j’ai l’honneur de vous informer, et vous
prie de vouloir bien faire publier dans un de vos prochains numéros, que le
Consulat n’a reçu aucun avis officiel ou de source privée indiquant qu’il
existait une demande particulière aux États-Unis pour les peaux et les bois du
pays.
Veuillez agréer, etc.
J. J. Carter,
Consul américain.
Courrier de France en perspective
En dehors du Bankoku-Maru,
un courrier a quitté Marseille à la fin du mois de mai.
Il sera à Tamatave vers le 20 juillet.
Le Tamatave
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