25 septembre 2018

Il y a 100 ans : Chambre des Mines de Madagascar (1)


Le dernier courrier de l’océan Indien nous apporte le compte rendu de la dernière assemblée générale de la Chambre des Mines de Madagascar à Tananarive.
M. Bourdariat, co-directeur et président, a lu le rapport concernant les travaux de la Chambre pendant l’année 1917.
Au cours de cet exercice, les mines communes ont continué à se développer en dépit des crises de transports et de main-d’œuvre auxquelles sont venues se joindre celles de la monnaie divisionnaire et du ravitaillement des exploitations.
Poursuivant sa marche ascendante, la production du graphite a atteint 35 000 tonnes environ contre 25 000 en 1916 ; malheureusement le marché européen n’a pu absorber toute cette production d’où est résultée une baisse sensible des cours et la formation de gros stocks tant à Madagascar qu’en France. La Compagnie a demandé d’exporter directement le graphite aux États-Unis ; cette solution pourrait améliorer la situation à condition, toutefois, d’avoir en même temps le tonnage nécessaire.
Les mines d’or et de pierres précieuses ont été moins prospères que les mines de graphite, celles-ci attirant, par des salaires plus élevés et moins aléatoires, la main-d’œuvre de celles-là.
M. Bourdariat a fait ressortir que la Chambre n’a négligé aucun des problèmes qu’a engendrés la situation actuelle, n’épargnant aucune démarche auprès des pouvoirs publics pour les solutionner au mieux des intérêts miniers. Mais il reste encore beaucoup à faire. La crise des transports maritimes a été quelque peu atténuée par l’affrètement d’un vapeur par la colonie et la conservation sur la ligne de l’océan Indien de plusieurs navires désignés pour aller naviguer dans d’autres mers. Néanmoins, les ports et le carreau de la mine sont encombrés de gros stocks attendant vainement leur embarquement ; de nouvelles restrictions de tonnage – probables – ne feraient qu’aggraver la situation.
Les difficultés de main-d’œuvre constatées en 1916 se sont accentuées en 1917, causées par une demande excessive et la hausse des salaires. Il y a aussi la rareté de la monnaie divisionnaire dont il faut faire état.
(À suivre.)
Le Courrier colonial


Deux volumes de compilation de la presse à propos de Madagascar il y a 100 ans sont disponibles. La matière y est copieuse et variée, vous en lisez régulièrement des extraits ici. Chaque tome (l'équivalent d'un livre papier de 800 pages et plus) est en vente, au prix de 6,99 euros, dans les librairies proposant un rayon de livres numériques. D'autres ouvrages numériques, concernant Madagascar ou non, sont publiés par la Bibliothèque malgache - 75 titres parus à ce jour.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire