Des commerçants de la place, croyant que le Bankoku-Maru serait à Tamatave dans les
premiers jours de juillet et connaissant l’important tonnage de ce vapeur,
avaient préparé à l’avance, pour exporter à la Réunion, du maïs, légumes secs,
arachides, conserves et saindoux.
Ce bateau est non seulement immobilisé à Zanzibar, mais on
ne sait pas au juste quand il atteindra Tamatave.
Ce retard cause un énorme préjudice au commerce local. En
effet, ne recevant presque plus de marchandises de France, les commerçants
perdent la vente et par conséquent les bénéfices. D’un autre côté, le commerce
du riz, qui en temps ordinaire leur laissait quelque bénéfice, est entre les
mains de l’Administration, et il ne leur reste plus que l’exportation permise à
la Réunion et Maurice. Si une grande place ne leur était pas réservée sur le
premier courrier allant à la Réunion et Maurice, le petit commerce s’exposerait
à des pertes sèches du fait de certaines céréales, emmagasinées déjà depuis
près de deux mois, et qui sont périssables. Aussi espèrent-ils que Monsieur le
Gouverneur Général, qui exprima dernièrement ses regrets pour n’avoir pu
réserver au commerce local une plus grande place sur le Djemnah, fera le nécessaire pour qu’ils puissent charger sur le
plus prochain paquebot les marchandises qu’ils comptent expédier à la Réunion
et à Maurice. Et ce sera justice.
Un commerçant.
Avis concernant l’importation du graphite aux États-Unis
Un précédent avis faisait connaître que l’entrée de certains
produits aux États-Unis, parmi lesquels se trouvait le graphite, avait été
prohibée, sauf sous certaines réserves.
À cet effet, il avait été prévu que 5 000 tonnes
de ce minerai pourraient être importées après le 1er juillet 1918.
Il résulte d’instructions télégraphiques que vient de
recevoir le Consul américain que cette disposition a été modifiée, en sorte
qu’aucune licence généralement quelconque ne sera plus délivrée, à partir du 1er juillet
courant, pour l’entrée du graphite aux États-Unis durant le reste de l’année
1918, même lorsque les chargements proviendraient de ports européens offrant le
plus de facilités pour les expéditions.
Le Tamatave
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