Tamatave doit être bien malsain, nous disaient dernièrement
à la Poste des voyageurs de passage dans notre ville. « Regardez donc la
mauvaise mine de vos postiers. »
En effet, leur mine est mauvaise, mais elle ne provient pas
de l’insalubrité de Tamatave, mais bien plutôt de l’énorme travail qu’on leur
impose.
Le bureau de Tamatave est le plus chargé de l’île, plus
chargé dit-on que celui de Tananarive, et le personnel masculin européen se
compose seulement de trois ou quatre commis.
Passez à la poste le matin, à midi, le soir, la nuit, vous y
trouverez toujours les mêmes employés qui vous serviront malgré leur fatigue,
avec la même courtoisie, la même bienveillance et la même patience. Je ne parle
pas de celui qui est préposé aux colis postaux, le malheureux ne sait souvent
où donner de la tête, et on s’étonne encore que la distribution des colis soit
quelquefois en retard. Ils ont bien comme auxiliaires des Malgaches, mais
ceux-là travaillent tranquillement sans se préoccuper si on est en retard ou
non. S’il manque réellement du personnel, l’Administration des Postes ne
pourrait-elle pas demander un complément à l’autorité militaire, afin de
soulager un peu nos braves postiers et leur procurer quelques heures de
repos ?
Les fonctionnaires doivent travailler, c’est entendu,
puisqu’ils sont payés, mais somme toute, ce ne sont pas des esclaves et on ne
doit pas abuser de leur bonne volonté.
Donc, pour eux, un peu d’humanité, s’il vous plaît.
Œuvre de Guerre
L’Œuvre des Mutilés de la Guerre (section de Tamatave) a
l’honneur d’informer ses membres que, depuis sa fondation, 1er juillet 1915,
elle a envoyé au Comité Directeur de l’Œuvre à Paris jusqu’à ce jour la somme
de 56 384,95.
Le Comité remercie sincèrement ses membres de leur concours
et renouvelle à ses généreux donateurs ses sentiments de profonde gratitude.
Altercation
Dimanche soir, à l’hôtel Lascagne, une vive altercation eut
lieu entre M. X. et un sous-lieutenant.
La police instruit l’affaire.
Des personnes très honorables de la ville, qui étaient
présentes, vont être entendues comme témoins.
Le Tamatave
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