Depuis des années, le temps se montrait maussade et
n’hésitait pas à venir en trouble-fête jeter des ondées torrentielles sur les
choses et sur les gens. Toutefois, cette année, il n’y a pas à se plaindre. Le
13 au soir, la retraite aux flambeaux ainsi que les illuminations en ont été
particulièrement favorisées. Aussi, une foule énorme a pu suivre et acclamer la
musique militaire toujours si entraînante et si goûtée de la population.
Remarquées parmi les maisons les mieux décorées, les
Messageries Maritimes, le Comptoir d’Escompte, la Maison Haugou-Allain et la
Société du Wharf.
Que dirons-nous de la revue des troupes qui a eu lieu le
lendemain 14 à 8 heures et demie du matin sur l’Hippodrome des Manguiers ?
Le soleil est venu prendre part à la fête et chauffer de ses rayons
l’enthousiasme déjà grand de la foule. On a pu admirer la bonne tenue des
hommes composant notre garnison, leur air martial, la précision de leurs
mouvements.
Après la revue, M. l’Administrateur-Maire a prononcé la
belle allocution que nous donnerons dans notre prochain numéro.
Le Commandant Muller a répondu à M. l’Administrateur
par une improvisation que nous publierons également samedi prochain.
Cette cérémonie, éminemment patriotique et toujours si
émouvante pour un cœur français, avait attiré une foule considérable et tout ce
que Tamatave compte de familles distinguées s’y trouvait réuni.
La revue aussitôt terminée ont eu lieu les courses de
bicyclettes et de canots.
Puis le restant de la journée a été consacré aux divers jeux
annoncés : jeu de baquet, mât de cocagne, etc., qu’il serait trop long
d’énumérer.
Le Tamatave
La hausse du bœuf malgache
Nous avons déjà indiqué que le bœuf madécasse était devenu
d’un prix exagéré, surtout à l’état de viande de boucherie.
Et pourtant, dit le Phare
de Majunga, cette hausse n’est pas due au manque de bœufs ; au
contraire, ils abondent, car les Malgaches encouragés par les prix élevés
qu’ils en retirent ont augmenté considérablement leur cheptel depuis le
commencement de la guerre.
La cause de cette hausse est uniquement due à l’énorme
consommation qu’en font les usines frigorifiques de toute la colonie, de sorte
qu’un bœuf qui valait 40 francs en 1911 se vend aujourd’hui jusqu’à
150 francs.
Le Courrier colonial
Deux volumes de compilation de la presse à propos de Madagascar il y a 100 ans sont disponibles. La matière y est copieuse et variée, vous en lisez régulièrement des extraits ici. Chaque tome (l'équivalent d'un livre papier de 800 pages et plus) est en vente, au prix de 6,99 euros, dans les librairies proposant un rayon de livres numériques. D'autres ouvrages numériques, concernant Madagascar ou non, sont publiés par la Bibliothèque malgache - 75 titres parus à ce jour.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire