23 septembre 2018

Il y a 100 ans : Le 14 juillet à Tamatave


Depuis des années, le temps se montrait maussade et n’hésitait pas à venir en trouble-fête jeter des ondées torrentielles sur les choses et sur les gens. Toutefois, cette année, il n’y a pas à se plaindre. Le 13 au soir, la retraite aux flambeaux ainsi que les illuminations en ont été particulièrement favorisées. Aussi, une foule énorme a pu suivre et acclamer la musique militaire toujours si entraînante et si goûtée de la population.
Remarquées parmi les maisons les mieux décorées, les Messageries Maritimes, le Comptoir d’Escompte, la Maison Haugou-Allain et la Société du Wharf.
Que dirons-nous de la revue des troupes qui a eu lieu le lendemain 14 à 8 heures et demie du matin sur l’Hippodrome des Manguiers ? Le soleil est venu prendre part à la fête et chauffer de ses rayons l’enthousiasme déjà grand de la foule. On a pu admirer la bonne tenue des hommes composant notre garnison, leur air martial, la précision de leurs mouvements.
Après la revue, M. l’Administrateur-Maire a prononcé la belle allocution que nous donnerons dans notre prochain numéro.
Le Commandant Muller a répondu à M. l’Administrateur par une improvisation que nous publierons également samedi prochain.
Cette cérémonie, éminemment patriotique et toujours si émouvante pour un cœur français, avait attiré une foule considérable et tout ce que Tamatave compte de familles distinguées s’y trouvait réuni.
La revue aussitôt terminée ont eu lieu les courses de bicyclettes et de canots.
Puis le restant de la journée a été consacré aux divers jeux annoncés : jeu de baquet, mât de cocagne, etc., qu’il serait trop long d’énumérer.
Le Tamatave

La hausse du bœuf malgache

Nous avons déjà indiqué que le bœuf madécasse était devenu d’un prix exagéré, surtout à l’état de viande de boucherie.
Et pourtant, dit le Phare de Majunga, cette hausse n’est pas due au manque de bœufs ; au contraire, ils abondent, car les Malgaches encouragés par les prix élevés qu’ils en retirent ont augmenté considérablement leur cheptel depuis le commencement de la guerre.
La cause de cette hausse est uniquement due à l’énorme consommation qu’en font les usines frigorifiques de toute la colonie, de sorte qu’un bœuf qui valait 40 francs en 1911 se vend aujourd’hui jusqu’à 150 francs.
Le Courrier colonial


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