Parmi les desiderata présentés à M. le Gouverneur
Général par la Chambre Consultative de Commerce, d’Industrie et d’Agriculture
de Majunga, il en est un qui intéresse la Colonie entière.
C’est la question des piastres.
M. Orsini, président de la Chambre Consultative,
demandait à M. le Gouverneur Général de retirer les piastres de la
circulation.
Cette question a été discutée plusieurs fois dans la presse
pendant la guerre.
D’aucuns prétendaient qu’on pourrait démonétiser toutes les
pièces de 5 francs sans exception, en accordant au détenteur un délai de
6 mois par exemple, pour remettre leurs pièces soit au trésor soit aux
caisses publiques, après lequel délai, ces pièces n’auraient plus cours et ne
seraient plus reçues. On pense qu’il ne faudrait pas longtemps pour voir les
caisses du trésor regorger de pièces de cinq francs.
C’est ainsi d’ailleurs qu’après la conquête on a procédé
pour la monnaie coupée.
M. le Gouverneur Général fait remarquer qu’il serait un
peu difficile de retirer les piastres de la circulation et qu’une telle mesure,
loin d’améliorer la situation actuelle, ne ferait que créer de nouvelles
difficultés au commerce. Le remède serait dans l’émission d’une monnaie
métallique propre au pays et dans la faculté qu’aurait la Colonie de pouvoir
frapper des pièces au fur et à mesure qu’elles disparaîtraient du fait de la
fâcheuse habitude instinctive de la thésaurisation qui n’a pas toujours été le
fait seul de l’indigène, mais dont il se débarrassera à la longue lorsqu’il
finira par mieux comprendre ses intérêts.
La solution indiquée sera à envisager dès la fin de la
guerre.
Le Tamatave
Mort au
champ d’honneur
Mezou (Désiré),
caporal fourrier au 98e régiment d’infanterie (Croix de guerre
et fourragère). « Mortellement blessé le 29 juillet 1918 à
Longpont alors que son régiment montait à l’assaut des lignes
allemandes ».
M. Mezou (Désiré) était le neveu de
MM. l’administrateur en chef Louis Gerbinis et l’administrateur Ernest
Gerbinis, en service à Madagascar.
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