(Suite et fin.)
En 1905, le mouvement du port de Tamatave était de
19 925 tonnes.
Il a été en 1917 de 78 213 tonnes. Mais on serait
presque tenté de souhaiter de moins brillants résultats quand on songe qu’ils
servent de prétexte à la Métropole pour refuser toute aide financière à la
Grande Île.
Pour justifier son refus, la Métropole invoquait notamment
la pénurie de main d’œuvre et prétendait que l’exécution de travaux publics importants
dans diverses parties de Madagascar priverait de travailleurs les colons dont
les établissements se trouveraient compromis.
À cette sollicitude inaccoutumée, M. le Gouverneur
Général a répondu, peut être sans le vouloir, dans son magnifique discours
prononcé à l’occasion de l’inauguration du monument Galliéni, lorsqu’il a
dit : « N’est-ce pas un décevant spectacle que celui du travail qui,
dans bien des industries modernes ou sur des routes récentes admirablement
tracées s’effectue, selon des pratiques primitives, gaspillant l’effort humain
alors que la nature a doté le pays des forces innombrables que la science de
nos ingénieurs et les ressources de nos capitalistes pourraient utilement
discipliner. »
La Métropole n’a donc plus de motif à invoquer pour ne point
accueillir favorablement une demande d’emprunt. Et, puisque les autres colonies
africaines ont obtenu satisfaction, le moment est venu de dire à la Métropole
qu’elle ne peut faire preuve de moins de générosité vis-à-vis de Madagascar.
Si tous ceux qui m’intéressent à notre grande colonie de
l’Océan Indien savent unir leurs efforts, celle-ci cessera d’être la cendrillon
de notre empire d’outre-mer.
Vol de café
Les nommés D. et E. était accusés d’avoir soustrait
frauduleusement deux sacs de café au préjudice de la S. C. des P.
Pour sa défense, l’accusé dit l’avoir acheté d’un autre
indigène nommé E.
Ce dernier reconnaît bien avoir eu en sa possession les 2
sacs de café, mais il ajoute l’avoir récolté sur l’ordre de M. I.
Les deux indigènes ont été condamnés pour vol et recel à
15 mois de prison et 50 francs d’amende.
Le Tamatave
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