(Suite et fin.)
La construction des canaux des pangalanes est à pousser
jusqu’à Farafangana. L’étude des conditions de navigabilité fluviale est à
faire.
D’autre part, des travaux d’adduction d’eau et d’aménagement
des principaux centres urbains sont indispensables. Certains, tels que ceux de
Tamatave sont déjà décidés.
Des décisions sont également prises pour l’extension des
œuvres d’enseignement public.
C’est, pour les Européens, l’agrandissement des lycées ainsi
que la création d’un enseignement pratique et professionnel ; pour les
indigènes, la création d’une école professionnelle à Tananarive et l’extension
des sections d’apprentissage des écoles régionales, notamment de celles de
charpentiers de marine.
Les charges que l’exécution de ces travaux échelonnés sur un
certain nombre d’années entraînera pour la colonie seront de peu de poids par
rapport au profit qu’elle doit en tirer. L’augmentation et la meilleure
utilisation de la main-d’œuvre, la rapidité désormais obtenue des transports et
de la manutention, le moindre coût de ses opérations accroîtront sensiblement,
au profit de tous ceux qui travaillent, la quantité de la production et la
valeur des produits.
Les réformes déjà réalisées par les indigènes dans maintes
régions sur leurs exploitations ou dans leurs industries témoignent qu’ils n’apprécieront
pas moins que les Européens les avantages à attendre des progrès à accomplir et
tous comprendront l’inéluctable nécessité, pour trouver les ressources
indispensables, de réviser les taxes et impôts auxquels ils sont assujettis.
La taxe d’assistance médicale sera uniformisée à 3 francs.
L’impôt sur les bœufs devra être augmenté en principe et
varié entre 1 fr. 50 et 2 francs.
Les patentes seront modifiées en tenant compte des
indications fournies par les chefs de province et de district.
Nous pouvons avoir toute confiance en la modération qui
présidera à ces transformations que les indigènes accepteront sans difficulté
si elles sont opérées comme le désire le Gouvernement Général.
Le Tamatave
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