(Suite et fin.)
À ce compte-là, pour être
logique, M. Chot, comme il a fait jeter au ruisseau le miel du pauvre
Céleste, n’aurait qu’à faire raser sans pitié tous les champs de cannes
rencontrés sur sa route, sous le prétexte que leurs propriétaires pourraient distiller clandestinement, un
jour ou l’autre, le jus de ces saccarifères.
C’est grotesque en
vérité, et tellement invraisemblable que nous n’aurions cru à la possibilité
d’un tel acte arbitraire, de la part d’un fonctionnaire avisé, si des gens
absolument dignes de foi ne nous en avaient affirmé l’absolue exactitude.
Il nous avait semblé que
le temps était passé de pareils gestes.
M. le Gouverneur
Général souffrira-t-il qu’ils se perpètrent à nouveau ?
Ce serait alors à
désespérer de tout et de tous.
Agréez, Monsieur le
Directeur, etc.
Un contribuable.
Resurrexit !
La presse locale se
félicitera, croyons-nous, de l’heureuse nouvelle que nous portons à la
connaissance de nos fidèles lecteurs.
La rédaction de La Dépêche malgache s’enrichira d’une
collaboration à laquelle personne de nous ne s’attendait plus, M. Eugène
Vally, colon à Madagascar et publiciste très distingué naguère, a bien voulu, à
la suite de nos instances, nous promettre un article hebdomadaire, que ses
anciens lecteurs, et les nouveaux aussi, liront, certainement, avec plaisir.
Notre vieux confrère nous
en voudrait de faire ici son éloge qui n’est plus à faire du reste.
Il y a 15 ans qu’à
Madagascar, dans le journal Le Madagascar,
un des doyens de nos feuilles locales, dans La
Tribune où il milita 4 ans
consécutifs, sans compter d’autres organes d’Outre-Mer, il n’a cessé de
dépenser, au service des intérêts généraux de ce pays, une expérience
coloniale, une verve et surtout une indépendance
qui ne sont pas ordinaires.
Alors que nous le croyons
[sic] « éteint », il se promet de nous prouver le contraire.
Nous le verrons à
l’œuvre. L’homme, qui s’est recueilli longtemps, peut avoir bien des choses à
dire.
Nous accueillerons
toujours, avec empressement, les articles que, de sa brousse lointaine, il
voudra bien nous envoyer, à titre toujours gracieux évidemment, car il a
réalisé le vieux principe classique : que l’on arrive à tout par le
journalisme à condition d’en sortir par… la vanille.
M. Eugène Vally
entend signer de son nom tout ce qu’il produira.
La Direction.
La Dépêche malgache
Deux volumes de compilation de la presse à propos de Madagascar il y a 100 ans sont maintenant disponibles. La matière y est copieuse et variée, vous en lisez régulièrement des extraits ici. Chaque tome (l'équivalent d'un livre papier de 800 pages et plus) est en vente, au prix de 6,99 euros, dans les librairies proposant un rayon de livres numériques. D'autres ouvrages numériques, concernant Madagascar ou non, sont publiés par la Bibliothèque malgache - 48 titres parus à ce jour.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire