Connaissez-vous l’arrêté
du 10 février 1912 ? non sans doute ! Eh bien ! moi,
j’étais comme vous il y a huit jours et maintenant il n’a plus de secret pour
moi, tout simplement parce que je l’ai lu. On a souvent tort de ne pas lire l’Officiel, il y a des choses là-dedans
beaucoup plus intéressantes qu’on ne le croit ; en la circonstance, cela
m’aurait évité bien des ennuis. Un compain de l’intérieur m’avait chargé de lui
expédier quelques produits de sa récolte, je ne pouvais pas lui refuser cela,
je fis donc les formalités nécessaires et dieu sait s’il y en a, pendant
2 jours j’ai erré de guichet en guichet, à l’Administration, aux
Messageries, à la Douane, j’en suis encore fourbu.
Enfin j’arrive au quai,
comme par hasard il pleuvait, j’avise un coin libre sous un hangar et j’y
réfugie ma camelote. Eh bien ! qu’est-ce que j’ai pris. J’ai cru m’être
fourvoyé et ai fait de plates excuses au cerbère qui me chassait ; mes
marchandises attendirent sous la pluie, elles sont perdues. Eh bien !
renseignements pris je me suis fait monter le coup, j’avais droit à un coin
sous ce hangar et même à l’œil pendant huit jours, tandis que les marchandises
qui s’y trouvaient à l’abri, n’ayant pas pour la plupart acquitté les droits,
n’auraient pas dû s’y trouver. Et au bout de huit jours paient-elles les droits
prévus ? non sans doute et le gouvernement a besoin d’argent. Que font
donc les fonctionnaires ? Il est vrai que ce sont les gros bonnets qui en
profitent. Dans ces conditions admettez que je n’ai rien dit.
Sarah B.
La Dépêche malgache
La soie d’ambrevade
Le contre-amiral Buchard,
dans un article qu’il vient de publier sur le général Gallieni, dit que le
gouverneur de Madagascar favorisait là-bas une industrie du pays que nous ne
soupçonnons pas encore.
C’est une étoffe soyeuse,
très souple et très solide qu’on appelle « la soie d’ambrevade », et
qui est tissée par les Malgaches avec des fils d’araignée, mais d’une araignée
spéciale à la grande île.
Malgré la protection
accordée à ce tissu par le général Gallieni, qui s’en était fait faire un
uniforme d’été, de nuance kaki pâle, l’ambrevade ne fut pas à la mode ; il
y avait des intérêts étrangers à ménager. Lesquels ? On ne le dit pas.
Le Gaulois
Deux volumes de compilation de la presse à propos de Madagascar il y a 100 ans sont maintenant disponibles. La matière y est copieuse et variée, vous en lisez régulièrement des extraits ici. Chaque tome (l'équivalent d'un livre papier de 800 pages et plus) est en vente, au prix de 6,99 euros, dans les librairies proposant un rayon de livres numériques. D'autres ouvrages numériques, concernant Madagascar ou non, sont publiés par la Bibliothèque malgache - 48 titres parus à ce jour.
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