(Suite et fin.)
Si la mort du général
Galliéni est en France un deuil national, elle n’aura, nulle part, provoqué une
douleur aussi profonde qu’à Tananarive et dans toute la Grande Île, qui
professait un véritable culte pour son ancien gouverneur général.
Je n’ai jamais vu
conserver aussi fidèlement, dans une colonie, le souvenir d’un chef. Le nom de
Galliéni était sans cesse dans la bouche des colons et des indigènes de cette
île. « Ah ! Si le général était encore là ! » avaient-ils
coutume de répéter au lendemain d’une de ces mesures maladroites ou vexatoires
qui ont entravé plusieurs années le développement de Madagascar.
Hélas ! Le général
n’est plus là !… Lui aussi a disparu dans la tourmente qui secoue l’Europe
et a déjà creusé de si larges vides dans les rangs des coloniaux. Mais la
mémoire de cette grande et noble figure sera pieusement conservée. Le nom du
général Galliéni restera à jamais uni à celui du général Joffre dans la
reconnaissance nationale, vouée aux généraux qui ont gagné l’immortelle
bataille de la Marne. Aussi le monde colonial a-t-il le droit de dire avec
orgueil : Galliéni et Joffre se trouvaient ensemble à Madagascar ;
c’est dans nos possessions d’outre-mer, si souvent calomniées, qu’ils ont
acquis les éminentes qualités qui devaient les placer immédiatement au premier
plan. Lyautey, Roques, etc., toute une pléiade de généraux s’est formée à
l’école de Galliéni. Nos colonies constituent donc une inépuisable pépinière
d’officiers instruits, audacieux, pleins d’initiative, qui auront largement
contribué à assurer la victoire de la France sur ses ennemis.
Francis Mury.
La crise du papier
Une note adressée à
l’Académie malgache donne des détails intéressants sur la manière dont les Antaimoro
fabriquent leur papier.
La notice est accompagnée
d’un échantillon de ce papier indigène ainsi que des matières premières qui
servent à sa confection.
L’auteur de la notice est
persuadé qu’en perfectionnant un tant soit peu la méthode Antaimoro, on obtiendrait
un papier parfait.
Ajoutons que les
Antaimoro peuvent être considérés comme les plus intelligents parmi les
Malgaches.
Le Courrier colonial
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