Mon vieux copain
« Spectateur », qui a fait dans La
Dépêche le compte-rendu du concert de samedi dernier, vient de prendre
quelque chose pour son rhume pendant près d’une semaine ; il n’a plu à
personne, il en est navré, et quoiqu’il en soit chargé par notre Directeur
commun il n’en veut rien savoir, pour assister à la soirée malgache de demain.
Je ne veux pas que nos lecteurs y perdent, aussi j’ai résolu de leur faire dès
aujourd’hui, à l’avance, un compte-rendu qui pourra satisfaire les plus
difficiles :
« Nos oreilles et
nos yeux sont encore sous le charme ; cette soirée fut un triomphe ;
nous avons ri et pleuré ; les artistes furent tous incomparables, même les
figurants, c’est une troupe d’élite qui ne serait déplacée sur aucune scène de
nos grands théâtres de la… Colonie. Je ne féliciterai personne en particulier,
car je n’ai pas vu le programme et je ne connais pas les noms des artistes. Je
leur dis à tous, continuez. Je pourrais, moi aussi, continuer comme cela
pendant plusieurs colonnes, mais la place me manque, je m’arrête bien à regret.
« J’oubliais la salle,
ce fut la cohue des grands jours, l’avalanche ; la police dut renoncer à
organiser un service d’ordre ; des enfants furent étouffés, des femmes
piétinées ; les morts et les blessés se portent bien. »
Voilà, mon vieux
« Spectateur », prends modèle.
Sarah B.
La Dépêche malgache
Un joli trait de M. Garbit
Un brave colon malgache,
ayant la cinquantaine, M. Bontoux, s’était engagé pour la durée de la
guerre, et dut être évacué du front après avoir fait bravement son devoir. Il
est revenu dans sa chère colonie et, dès qu’il eut appris son retour,
M. Garbit, gouverneur général de Madagascar, s’est empressé de lui faire
parvenir ses félicitations.
Générosité malgache
Les habitants du district
d’Ambato-Boeni (Maevatanana) ont offert pour les souscriptions en faveur des
œuvres de la guerre 3 189 bœufs.
Nous apprenons [par
ailleurs] que le personnel des P. T. T. de Maevatanana, sous la
conduite de M. C. Véron, receveur, a donné une brillante soirée
théâtrale à l’occasion de la Journée du
Poilu. Cette soirée a obtenu un succès inattendu. La recette brute a été de
425 fr. 25.
Félicitations des plus
chaleureuses aux P. T. T. de Maevatanana.
Le Courrier colonial
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