(Suite et fin.)
S’il ne lui a pas été
donné de verser, pour la Patrie, son sang sur un champ de bataille, il lui a
néanmoins donné, ce qui revient au même, jusqu’au dernier souffle de son existence.
L’histoire conservera et
transmettra aux siècles futurs la mémoire de cet homme comme l’une des plus
brillantes et les plus dignes d’être conservées.
Aucun des assistants
n’oubliera l’impression profonde qu’il a rapportée de cette manifestation qui a
réuni dans un même sentiment des hommes d’opinions, de confessions et de
conditions les plus opposées.
La mort du Docteur Andrianjafy
Dans un numéro précédent,
nous avons publié sur la mort subite du Docteur Andrianjafy une information
qu’il convient de mettre au point et qui indique que dans cette circonstance
notre bonne foi a été entièrement surprise.
Le Docteur Andrianjafy,
citoyen français, Docteur en médecine de la Faculté de Montpellier, avait été
mobilisé le 4 août 1914 comme infirmier puis nommé médecin auxiliaire
et promu ensuite médecin aide-major de réserve. Il servait depuis plusieurs
mois à Diégo-Suarez au 3e Régiment de Tirailleurs Malgaches.
Pour des raisons de
santé, le Docteur Andrianjafy venait d’être affecté, en complément d’effectif,
à l’Hôpital Militaire de Tananarive et s’était embarqué sur l’Imerina à l’effet de rejoindre son
nouveau poste.
Le Docteur souffrait
d’une affection cardiaque que le mal de mer vint aggraver, à quinze milles de
Diégo il fut pris en effet d’une syncope qui, en se prolongeant, causa une
légitime inquiétude à bord et l’Imerina,
interrompant son voyage, revint aussitôt à Diégo pour le débarquer mais il
expira au moment où le bateau mouillait.
Le Docteur Andrianjafy
n’était donc pas rappelé à Tananarive parce que affilié à la V. V. S.
et il n’a nullement tenté de se suicider.
On ne saurait laisser
répandre à son sujet une information complètement erronée, de nature à porter
atteinte à la mémoire du bon citoyen français et du dévoué médecin militaire
qu’était le Docteur Andrianjafy.
Le Tamatave
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