Dans sa séance du
20 août, le Comice agricole de Tananarive s’est joint au Comice agricole
de Mananjary pour demander que la perception des impôts s’effectue sur les
tobys et les plantations d’une façon régulière et légale ; il a été
également demandé que les miliciens ne soient pas en service dans leur district
d’origine.
De son côté, le Comice
agricole de Tamatave avait formulé les mêmes desiderata et joint une protestation
indignée à celle des colons et des corps constitués de Mananjary. Tout ceci
afin d’éviter les invasions nocturnes d’agents de perception lâchés en meutes
sur des camps d’ouvriers.
Que s’était-il donc
passé ?
Peu de chose : un
acte illégal.
Voici les faits
rapidement résumés :
Dans la nuit du 26 au 27
mai dernier, des miliciens en armes sous les ordres d’un caporal (ancien
ouvrier de la Compagnie Lyonnaise renvoyé pour indélicatesse) firent irruption
dans les habitations des ouvriers de cette compagnie à Ampagarinamazo et les
firent sortir avec… douceur. Le prétexte de cette « mission » était
de rechercher les « sans-carte », c’est-à-dire les ouvriers en retard
dans le paiement de leur impôt de capitation.
Or, sur 553 ouvriers
qu’emploie la Compagnie Lyonnaise, il ne s’en est trouvé que 11, arrivés tout
nouvellement au chantier et qui s’étaient précisément engagés pour payer leur
taxe. Ces faits ne pouvaient donc justifier aucunement l’inqualifiable
agression de la milice, mais s’il faut en croire l’opinion générale, il s’agit
là d’un fonctionnaire, mécontent de la compagnie et qui voulait se venger.
Et voilà pourquoi les
comices agricoles de Tananarive, de Tamatave et de Mananjary ont exprimé les
doléances exposées plus haut. Avouons qu’elles sont justifiées.
Le Courrier colonial
Santé et assistance médicale
Par décision du
28 septembre 1917, l’exercice de la médecine est interdit pendant
quatre mois au médecin indigène Rakotomanga (Titus), qui s’est rendu coupable
de manquements professionnels graves.
Par décision du
29 septembre 1917, l’exercice de la médecine est interdit pendant
quinze jours au médecin indigène Ratrimosalama, pour manquements professionnels
et négligence dans son service.
Journal officiel de Madagascar et dépendances
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