1 janvier 2018

Il y a 100 ans : La perception des impôts dans la brousse

Dans sa séance du 20 août, le Comice agricole de Tananarive s’est joint au Comice agricole de Mananjary pour demander que la perception des impôts s’effectue sur les tobys et les plantations d’une façon régulière et légale ; il a été également demandé que les miliciens ne soient pas en service dans leur district d’origine.
De son côté, le Comice agricole de Tamatave avait formulé les mêmes desiderata et joint une protestation indignée à celle des colons et des corps constitués de Mananjary. Tout ceci afin d’éviter les invasions nocturnes d’agents de perception lâchés en meutes sur des camps d’ouvriers.
Que s’était-il donc passé ?
Peu de chose : un acte illégal.
Voici les faits rapidement résumés :
Dans la nuit du 26 au 27 mai dernier, des miliciens en armes sous les ordres d’un caporal (ancien ouvrier de la Compagnie Lyonnaise renvoyé pour indélicatesse) firent irruption dans les habitations des ouvriers de cette compagnie à Ampagarinamazo et les firent sortir avec… douceur. Le prétexte de cette « mission » était de rechercher les « sans-carte », c’est-à-dire les ouvriers en retard dans le paiement de leur impôt de capitation.
Or, sur 553 ouvriers qu’emploie la Compagnie Lyonnaise, il ne s’en est trouvé que 11, arrivés tout nouvellement au chantier et qui s’étaient précisément engagés pour payer leur taxe. Ces faits ne pouvaient donc justifier aucunement l’inqualifiable agression de la milice, mais s’il faut en croire l’opinion générale, il s’agit là d’un fonctionnaire, mécontent de la compagnie et qui voulait se venger.
Et voilà pourquoi les comices agricoles de Tananarive, de Tamatave et de Mananjary ont exprimé les doléances exposées plus haut. Avouons qu’elles sont justifiées.
Le Courrier colonial

Santé et assistance médicale

Par décision du 28 septembre 1917, l’exercice de la médecine est interdit pendant quatre mois au médecin indigène Rakotomanga (Titus), qui s’est rendu coupable de manquements professionnels graves.
Par décision du 29 septembre 1917, l’exercice de la médecine est interdit pendant quinze jours au médecin indigène Ratrimosalama, pour manquements professionnels et négligence dans son service.

Journal officiel de Madagascar et dépendances

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