(Suite et fin.)
Les exploitations
forestières sont nombreuses ; une douzaine d’entre elles possèdent des
scieries mécaniques.
Mais la plus prospère de
toutes les industries, celle qui fait vivre le plus d’Européens et d’indigènes,
est l’industrie minière grâce au développement pris dans ces deux dernières
années par l’exploitation du graphite. La nécessité d’enrichir le minerai tel
qu’il sort de la mine a fait naître sur place une douzaine d’usines ou ateliers
disposant d’une machinerie appropriée permettant de séparer du minerai les
impuretés qui en diminuent la valeur.
Le nombre de ces
installations ne pourra qu’augmenter en raison du développement considérable
pris par l’exploitation du graphite.
Enfin, on annonce la
création d’établissements pour le traitement des écorces de palétuviers, pour
l’extraction de matières tannantes et la fabrication de la pâte à papier, de
certains tissus et pour l’utilisation des peaux et de l’huile de crocodile.
L’avenir industriel de la
colonie est en bonne voie.
Nous n’avions jamais dit
autre chose.
Le zébu de Madagascar
Du Figaro :
Les bœufs de Madagascar
ont, en ces jours-ci, au Sénat, les honneurs de la séance ; il en pourra
coûter la vie à un grand nombre d’entre eux. En effet, en un moment où l’on a à
résoudre le difficile problème consistant à nourrir la population tout en
ménageant le troupeau national (si improprement nommé le cheptel national), il
est naturel de recourir aux ressources alimentaires de notre grande colonie.
Le bœuf de Madagascar,
nommé zébu, porte sur le garrot une ou deux bosses, mais là s’arrête la
ressemblance avec le dromadaire ou le chameau, car sa chair est excellente. Un
de nos amis, qui a reçu dernièrement une boîte de conserve contenant une langue
et un filet de zébu, déclarait qu’il n’y avait pas de singe qui fût comparable à cela.
Puisse le zébu colonial
sauver le bœuf national.
Pour les Œuvres de guerre
On nous écrit de Majunga
que la soirée donnée à Boanamary au profit des Croix-Rouges anglaise et
française a produit plus de 5 000 francs. Tout le personnel de
l’usine a prêté son concours à cette fête qui fut des plus réussies.
Le Courrier colonial
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