Nos colonies songent
toutes à s’organiser pour l’après-guerre afin de reprendre leur essor, arrêté
par la guerre, et le premier objectif dont elles se préoccupent est l’outillage
de leurs ports.
C’est ainsi qu’à
Madagascar, l’importance du port de Tamatave tend à s’accroître d’année en
année.
L’exploitation des
nombreuses richesses des hauts plateaux et de la côte, favorisée par le chemin
de fer, l’amélioration du port sont de nature à faire de Tamatave la capitale
commerciale de la colonie.
La présence de gisements
aurifères très riches dans la région de Diego-Suarez, l’exploitation régulière
et féconde de vastes salines, l’existence de troupeaux de bœufs qui
s’accroîtront considérablement lorsque l’hydraulique agricole aura fait les
progrès voulus, sa situation de port d’escale et de ravitaillement par
excellence font de Diego-Suarez un centre commercial très important. Le
commerce de ce port a plus que doublé depuis six ans et promet de s’accroître à
mesure que l’exploitation des richesses locales sera favorisée par un outillage
économique dont le perfectionnement se poursuit.
À Majunga, l’exploitation
intensive de l’industrie des viandes a provoqué dans cette région une activité
incessante, source de richesses pour la population européenne et indigène. Les
exportations de riz et de raphia contribuent à augmenter ce mouvement
économique.
Par la richesse de la
région dont il est le débouché et par la situation qu’il occupe par rapport aux
pays de la côte africaine, le port de Majunga a acquis une importance qui ne
peut plus s’accroître. Du moins, les Majungais sont-ils déterminés à maintenir
cette enviable situation.
La région de Fort-Dauphin
ne manque pas de produits. Les légumes secs, le manioc, la cire, le caoutchouc
peuvent y être exploités avec succès. Les troupeaux de bœufs, fort nombreux,
peuvent apporter au commerce des peaux un appoint sérieux. Ces considérations
laissent supposer que, lorsque le calme sera rétabli, le port de Fort-Dauphin
sera le point de sortie de produits aussi riches que variés. Il conviendra pour
cela que les courriers annexes le fréquentent régulièrement, ce qui est
peut-être beaucoup demander, et que les exportateurs trouvent ailleurs qu’en
Allemagne le placement de ces produits.
Le Courrier colonial
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