On sait que, parmi les
bataillons que le recrutement de Madagascar fournit actuellement sur notre
front, les uns combattent, les autres sont uniquement employés comme bataillons
d’étapes. Un de ces bataillons a été constitué au camp de Saint-Raphaël,
conformément à la décision ministérielle du 8 décembre 1916, et dès
le 4 avril 1917, joyeux et plein d’entrain, il quittait le camp pour
être dirigé vers la zone des armées. Il débarqua à Soissons et fut mis du 10 au
30 avril à la disposition du génie et de l’artillerie pour des travaux
routiers et des manutentions de matériel et de munitions.
Tandis que le reste du
bataillon devait être employé au ravitaillement des unités d’assaut, une de ces
compagnies fut désignée avec la compagnie de mitrailleuses, pour participer aux
attaques contre le canal de l’Aisne et voie ferrée de Soissons-Laon. Les deux
compagnies furent engagées, le 5 mai, par le colonel du R., sous les
ordres de qui elles avaient été placées ; elles s’élancèrent, comme à
l’exercice, à l’assaut de la tranchée « Aviatik » qui leur avait été
assignée comme objectif, l’atteignirent, mais ne purent s’y maintenir, notre
progression sur le mont des Singes ayant été arrêtée par des mitrailleuses allemandes
qui n’avaient pu être réduites. Quelques jours après, le bataillon de
tirailleurs malgaches attaché à la … D.I. fut de nouveau employé par moitié en
ligne et par moitié pour le service routier et les ravitaillements.
Les services rendus
depuis cette date par le bataillon malgache ont été reconnus par le général
commandant le D.I. dans son ordre du 13 août 1917.
« Au moment où le
bataillon de tirailleurs malgaches va quitter le D.I., le général de division
tient à lui exprimer ses regrets de se séparer d’une belle troupe qui lui a
donné toute satisfaction.
« Par leur tenue,
leur attitude, leur discipline, leur bonne volonté au travail, les tirailleurs
malgaches n’ont mérité que des éloges et les unités mises en secteur ont tenu
très honorablement le front qui leur a été confié.
« Le général est
persuadé que le bataillon continuera à rendre d’excellents services partout où
on l’emploiera et il lui adresse son adieu, avec les meilleurs souhaits pour
tous. »
(À suivre.)
Le Courrier colonial
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