28 mai 2018

Il y a 100 ans : C’est assez logique


À la nouvelle qu’un projet de loi avait été déposé à la Chambre par deux députés dont un colonial pour la réquisition des zébus de la Grande Île, une certaine émotion s’était manifestée chez nos éleveurs de l’océan Indien. La réquisition des cuirs a laissé de tels souvenirs qu’une levée de boucliers s’organisait déjà contre l’exportation du bétail.
À vrai dire, nous ne comprenons pas cette appréhension ; au surplus, nous partageons l’avis d’un vieux Malgache, à Paris en ce moment, à qui nous demandions de nous faire connaître son opinion. Il nous a répondu :
« Que les colons ne s’en fassent pas ; pour transporter des bœufs, il faut des bateaux et on vient de nous réduire encore le nombre des derniers qui nous desservaient… Les zébus resteront longtemps encore dans la brousse… »

La mort de M. Dupuy

Le courrier de l’océan Indien nous apporte la nouvelle de la mort de M. Dupuy, directeur du Tamatave.
Nous avons été d’autant plus douloureusement surpris que notre confrère nous avait envoyé, par le courrier précédent, de très intéressants documents sur la fabrication des pâtes à papier coloniales.

Exposition

Le service de l’Enseignement de la Grande Île a organisé, dans les locaux de l’École Le Myre de Villers, à Mahamasina, une exposition d’enseignement professionnel (industrie et agriculture).
M. Merlin a inauguré cette exposition.

Journées Galliéni : un blessé

Le lundi 17 décembre dernier, au cours des Journées Galliéni, qui ont eu lieu un peu partout dans la Grande Île, un tam-tam-bœuf était organisé à Mahabibo. Un Comorien, nommé Hassim, fut grièvement blessé en luttant contre un taureau et dut être conduit à l’hôpital en assez fâcheux état.

C’est trop simple !…

Les jardins de Tananarive avaient des bancs métalliques qui ne sont plus aujourd’hui que des débris pour avoir trop longtemps servi.
Bien que leur vue ne soit pas très esthétique, l’administration les conserve jalousement parce qu’elle ne peut les remplacer par d’autres bancs de même fabrication ; elle n’a pas encore songé à faire comme les particuliers qui, ne pouvant recevoir des montures métalliques, se sont fait faire des bancs en bois.
Le Courrier colonial


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