À la nouvelle qu’un
projet de loi avait été déposé à la Chambre par deux députés dont un colonial
pour la réquisition des zébus de la Grande Île, une certaine émotion s’était
manifestée chez nos éleveurs de l’océan Indien. La réquisition des cuirs a
laissé de tels souvenirs qu’une levée de boucliers s’organisait déjà contre
l’exportation du bétail.
À vrai dire, nous ne
comprenons pas cette appréhension ; au surplus, nous partageons l’avis
d’un vieux Malgache, à Paris en ce moment, à qui nous demandions de nous faire
connaître son opinion. Il nous a répondu :
« Que les colons ne
s’en fassent pas ; pour transporter des bœufs, il faut des bateaux et on
vient de nous réduire encore le nombre des derniers qui nous desservaient… Les
zébus resteront longtemps encore dans la brousse… »
La mort de M. Dupuy
Le courrier de l’océan
Indien nous apporte la nouvelle de la mort de M. Dupuy, directeur du Tamatave.
Nous avons été d’autant
plus douloureusement surpris que notre confrère nous avait envoyé, par le
courrier précédent, de très intéressants documents sur la fabrication des pâtes
à papier coloniales.
Exposition
Le service de
l’Enseignement de la Grande Île a organisé, dans les locaux de l’École Le Myre
de Villers, à Mahamasina, une exposition d’enseignement professionnel
(industrie et agriculture).
M. Merlin a inauguré
cette exposition.
Journées Galliéni : un blessé
Le lundi 17 décembre
dernier, au cours des Journées Galliéni, qui ont eu lieu un peu partout dans la
Grande Île, un tam-tam-bœuf était organisé à Mahabibo. Un Comorien, nommé
Hassim, fut grièvement blessé en luttant contre un taureau et dut être conduit
à l’hôpital en assez fâcheux état.
C’est trop simple !…
Les jardins de Tananarive
avaient des bancs métalliques qui ne sont plus aujourd’hui que des débris pour
avoir trop longtemps servi.
Bien que leur vue ne soit
pas très esthétique, l’administration les conserve jalousement parce qu’elle ne
peut les remplacer par d’autres bancs de même fabrication ; elle n’a pas
encore songé à faire comme les particuliers qui, ne pouvant recevoir des
montures métalliques, se sont fait faire des bancs en bois.
Le Courrier colonial
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