12 mai 2018

Il y a 100 ans : Réquisition de riz


Le gouverneur général nomma, à Tananarive, une commission pour la répartition du riz réquisitionné à Majunga et à Nossi-Bé.
Il fixa également la composition d’une commission devant examiner la question en diverses provinces.
Trop tard : la récolte commence à s’abattre et les achats se font. Il va falloir bientôt que l’on presse des mesures extrêmement sévères pour obtenir sans tricherie la déclaration des stocks. Autrement gare, les prix vont monter et l’on verra ce phénomène fâcheux : les cours du riz très hauts au début d’une récolte réputée très belle. La taxe ? Évidemment, la taxe, mais quelle sera la conséquence immédiate de cette mesure extrême ? Celle-ci : les indigènes, à moins d’y être énergiquement contraints, ne cultiveront que ce dont ils auront besoin pour eux-mêmes.
Trop lentement se mettent en mouvement les organes administratifs.
Nous sommes convaincus d’une chose : c’est que cette lenteur provenant d’indécisions n’aboutisse à un résultat diamétralement opposé à celui que cherche M. Merlin.
Qu’il n’hésite donc pas à faire pour ces opérations et plus largement encore appel aux colons.
Il trouvera près d’eux, partout où besoin sera, un sérieux appui et, disons-le, il allégera la besogne de certains de ses fonctionnaires d’autant plus utilement que l’Administration n’était nullement préparée à assurer ce service de la réquisition.

La répartition du riz à Tamatave

Depuis jeudi, l’Administration procède à la répartition du riz arrivé par le Louqsor.
La foule était si considérable et tellement pressée qu’il a fallu l’intervention de la police pour y maintenir l’ordre.
Il a été délivré le premier jour plus de 300 bons de riz.
Quant à la qualité, on nous assure que l’administration n’a reçu qu’une seule qualité de riz et qu’il n’est fait dans la répartition aucune préférence.

On dit…

Qu’il serait question de transformer ce qu’on appelle la poste à Tamatave en dépôt des archives et que l’on construirait, pour la commodité du service, du public et du personnel, un bureau modèle sur l’emplacement des agences boches. Le projet figure à la prochaine exposition coloniale de Marseille.
Le Tamatave


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