Le gouverneur général
nomma, à Tananarive, une commission pour la répartition du riz réquisitionné à
Majunga et à Nossi-Bé.
Il fixa également la
composition d’une commission devant examiner la question en diverses provinces.
Trop tard : la
récolte commence à s’abattre et les achats se font. Il va falloir bientôt que
l’on presse des mesures extrêmement sévères pour obtenir sans tricherie la
déclaration des stocks. Autrement gare, les prix vont monter et l’on verra ce
phénomène fâcheux : les cours du riz très hauts au début d’une récolte
réputée très belle. La taxe ? Évidemment, la taxe, mais quelle sera la
conséquence immédiate de cette mesure extrême ? Celle-ci : les
indigènes, à moins d’y être énergiquement contraints, ne cultiveront que ce
dont ils auront besoin pour eux-mêmes.
Trop lentement se mettent
en mouvement les organes administratifs.
Nous sommes convaincus
d’une chose : c’est que cette lenteur provenant d’indécisions n’aboutisse
à un résultat diamétralement opposé à celui que cherche M. Merlin.
Qu’il n’hésite donc pas à
faire pour ces opérations et plus largement encore appel aux colons.
Il trouvera près d’eux,
partout où besoin sera, un sérieux appui et, disons-le, il allégera la besogne
de certains de ses fonctionnaires d’autant plus utilement que l’Administration
n’était nullement préparée à assurer ce service de la réquisition.
La répartition du riz à Tamatave
Depuis jeudi,
l’Administration procède à la répartition du riz arrivé par le Louqsor.
La foule était si
considérable et tellement pressée qu’il a fallu l’intervention de la police
pour y maintenir l’ordre.
Il a été délivré le
premier jour plus de 300 bons de riz.
Quant à la qualité, on
nous assure que l’administration n’a reçu qu’une seule qualité de riz et qu’il
n’est fait dans la répartition aucune préférence.
On dit…
Qu’il serait question de
transformer ce qu’on appelle la poste
à Tamatave en dépôt des archives et que l’on construirait, pour la commodité du
service, du public et du personnel, un bureau modèle sur l’emplacement des
agences boches. Le projet figure à la prochaine exposition coloniale de
Marseille.
Le Tamatave
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